MANCHE
ments de la fin du Xlllg siecle. Il n'est pas besoin de dire que les
manches des robes de dessus, telles que bliauts, garde-corps, gar-
1121611681, sont plus larges, plus ouvertes, et n'atteignent point les
poignets, ou bien tombent derriere le des, si elles sont longues et
fendues.
Pendant les Xlll" et XIVQ sieeles, il etait d'usage de porter attacliee
a un ruban ce qu'on appelait une manche, dest-a-Llire une pieee
d'etol'fe preoieuse brodee par la main aimee. Dans li Romans dou,
Chaslelain de Couci, le sire de Coucy adresse ainsi une requete
il son amie la dame de Fayel :
Vnuroic une mance de vous,
Hidäe as las, large dBS-SOUS,
Qu'en 11mn Liestre bras porteroio;
Espoir que plus preus en scroie 2.
Et plus d'un siäcle
on lit encore ces vers
apräs,
dans
Roman
Gilles
Chin ,
K La comtesse li demandait
.1 De celui qui mix fait l'avait
a A cul tornoi moult boncmcnt,
f: Et li dist cortoiscnxont z
Ccrtez,
fait-il,
l chevaliers
a Prcx et coi-tais, biax et Idgers,
f: N'a pas x): ans en son Gage,
i: Ne mais si sortais ne si sage
w Ne sai, por voir, en nul pays.
a N'est pas vilains ne eshahys;
u Et Si porte par connissancc,
u [Yamors en son brac une man:
i: Bien accsmäc et bien polie;
1- Ne fu manne si emploie 3. n
ÜGS sortes de manches n'eLaient portees que dans les tournois ou
les actions de guerre. Aussi, nous ne nous elendrons pas plus long-
temps ici ä leur sujet i.
Pendant tout le cours du X1119 siecle, les manches des vetements des
lfommes et des femmes sont donc, comme nous le disions plus haut,
etroites aux poignets jusque moitie environ de l'avant-bras, aisees
' Voyez ces nmts.
5 Vers 703 ct suiv.
3 Gilles de Chin, vers 1045 et suiv-
; Voyer. Tuunrzul, cl. dans. lu IHIFÜÜ d
ES
An n I
le
not MANCHE,