BRODERIE
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jor flst 0s chambres son pierc,
Une cstolc cL .j. amit päre l
De soie ct d'or mol soutilmcnl,
Si i fait enlentcumcuH
Dlainte croisete et mainte cstoilc 3.
Bien avant cette epoque, nous voyons que Yimperatrice Judith,
mere de Charles le Chauve, passait pour une habile brodeuse ; (4 En
8226, quand Heriold, roi de Danemark, vint se faire baptiser a [gel-
heim avec toute sa famille, cette princesse, qui tint la reine sur les
fonts, lui lit don d'une robe de sa facon, relevee d'or et de pierres
precieuses". v Mais detait dans la confection des menus ouvrages,
tels que lacs, echarpes, manches i, ceintures, que les dames excel-
laient. Parfois morne elles entremelaient de leurs cheveux dans les
broderies de ces precieuses parures :
Il Et sur le lleslre bPiIC li peut
u Une mance tete de soie;
u Jamais en quel lieu que je soie.
u N'orrui parler d'une plus riche.
u Präs del poing li ferme .j. alivhe 0
a Massive d'or, 21 .ij. lupars7.
u Dedans, (le fers, (le lentes purs,
u Ot flors de gluiä de fil d'or faites:
u EL sol lelres enter porlrailes
f: D'un ehevels si llns et sors,
fi Tot pert estre .j. ehevels et ors
u Et de hiaule 6L de color
u Et en la lelrc et en la ilor.
u Tel l'ai l'aile de chief en chief,
u Cele qui et le plus hiau ehief,
La ülle au riche roi de Perse;
r: Nhvoit mie la face perse,
u Ains est bele et de gent utor.
u Ce client les lelres (Venter,
u Qlfele et faites por son ami.
a Ne li 0L pas done demi
u Son cuer; mais tol l'a pris la France
1 Päre pour pare, dest-ä-clire, hravc.
2 Avec entente, intelligence.
3 Ronznn (le la violette, vers 2299 ct suiv. (xmf siäclc).
'f Voyez Rechef-clzes sur les ätofes de soie, d'or et rlkzrgent pendant le moyen fige,
par M. Francisque Michel. Paris, 18554.
Les dames ilonuaient souvent, comme signe ilhfllzclion ä leur ami, une maurhe
brodläe que celui-ci portait on souvenir de sa belle
G Agrafe.
7 Lüolmrds.
9 (llaieul.
9 Roman de fescouffle, mss. de lX-krsenal.