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BRAIES
d'une coupe evidemmment tries-ancienne ct qui rnerite d'etre signalee.
Nous voyons ces braies parfaitement indiquecs dans les bas-reliefs
du portail occidental de la catliedrale d'Arniens, qui representent les
travaux de Fannee. Voici (Iig. 7 A) un nloissonneur nu jusque la
ceinture et vetu de braies serrees autour de la taille par un bour-
relet dkätoffe. Ces braies sont fendues du jarret a la cheville et atta-
chees sur les souliers, en a, par des cordons. Ce calecon, tries-large,
pouvait etre ainsi releve et laisser le bas des jambes nu. Dans la
collection des memes bas-reliefs on voit, en effet, deux personnages
qui ont releve le bas des braies en enroulant la partie interne
autour du genou et rattachant Pextremite de la partie externe a un
anneau pendant au bout d'une courroie tombant de la ceinture
(iig. 7 B). L'exemple D indique un pauvre recevant la charite, et
l'exemple G un paysan 1.
(m Wf ä
La figure 7 C represente les braies du moissonneur, figure 7 A,
vues de face; on apercoit les deux courroies avec anneau, destinoes
ä recevoir les cordons de Pextremite externe du calecon.
Au XIVÜ siecle, les braies sont collantes non-seulement aux jambes,
mais aux hanches pour les classes elevees, et il paraitrait que les
braies larges du corps netttient plus portees que par le menu
peuple.
Les gentilshommes portaient, vers le milieu du xv" siecle, des
pourpoints courts et des braies tries-justes qui dessinaient exacte-
ment les formes du corps (voy. Scncor, POURPOINT). C'est aussi it
cette epoque que les luraies commenceront il etre munies de bra-
guettes, et ne furent plus fendues par devant, mais seulement par
derriere, de la ceinture aux reins, alin de pouvoir les mettre faci-
lement. Les braguettes etaicnt attachees par deux boutons ou deux
' Voyez les bas-reliefs en nuidaillous
irule dkhllicns, portail nvvidcntal.
des V
zt Vices et
zodiaque
zalhü-