BLIAUT"
tablier; elle elait presque aussi longue que la robe, et un galon tres-
riche descendait sur le milieu du corselet jusque la jupe (voy en D) i.
Les manches du bliaut sont souvent courtes (voy. en E), contrai-
rement aux modes des provinces du Nord. Ce vetement etait fait
detotfes de soie legeres, moelleuses, fabriquees en Orient, ou de
tissus de lin, avec ornements brodes. Quant aux bliauts des femmes
nobles de ce temps, leur facon etait plus compliquee (hg. 2). ll y en
a de plusieurs sortes. Les uns se composent d'un corsage A ouvert
sur la poitrine, avec galon de passementerie. Ce corsage, a peu pres
juste, sagrafait sur le devant. A sa partie inferieure etait cousue
une etoffe crepelee, souple, qui prenait le ventre, le haut des hanches
et etait lacee par derriere. Au moyen d'un galon ou d'un entre-
deux, la jupe, plissee a tres-petits plis, etait cousue a cette sorte de
large ceinture. La jupe etait fendue par derriere jusqu'i1 une cer-
taine distance du lacet (voy. en B). Les manches etaient montees
suivant le detail C ou suivant le detail D. Ces bliauts etant faits avec
ces etoffes de soie crepee comme on en fabrique encore dans tout
POrient, les petits plis de la robe ondoient quelque peu parloist, et
Fextremite des manches longues, dont l'etoti'e etait coupee de biais,
frisait sur les bords comme des ruches. Uetoffe, qui prenait le ventre
et les hanches, est habituellement tiguree comme l'indique le detail
G. (Yelait evidemment un tissu elastique, comme une sorte de tricot
souple comprimant legerement les formes du corps. La statue du
portail de Notre-Dame de Corbeil, deposee a Saint-Denis, presente
meme un corsage tout entier fait de cette etoffe (voy. en E), et la
meilleure preuve que cette etoffe avait de Felasticite, c'est que le
sculpteur a perdu la gaufrure sur les seins. Les statues du portail
Royal de la cathedrale de Ghartres presentent au contraire plusieurs
corsages, tels que ceux figures en A. Les manches D, moins longues,
sont faites avec une etoffe plissee en travers, tries-certainement dans
le tissu, ce qui leur donnait un peu tfelasticite et les empechait de
gener les mouvements du bras. En H, nous donnons des entre-deux
qui se trouvent entre les corsages ou aux epaules, et en I un galon
soie et or trouve it Notre-Dame dans une tombe du xnc sieele. Une
riche ceinture detolle avec application dbrfevrerie, de pierres tines,
couvrait la jonction du corsage et de la jupe (voy. Cuirrrunu), et le
manteau pose sur les epaules descendait sur les bras jusqu'en bas du
1 Musüe de Ton
2 Voyez la bell
provenant de Nuh
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1e dite de
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