IIOUPPELANDE
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räs, autant pour se präsorvor du froid que pour garanlir les armes
polies, habituelles alors, qu'on appelait armes lalanches et qui se rouil-
laient facilement.
Les bourgeois ne portaient guere de houppelandes longues qu'a la
ville; bien entendu, elles etaient taillees dans des etoffes de laine,
mais n'en etaient pas moins fourrees d'ecureuil ou de peau d'agneau.
En campagne, dans les chevauchees, les bourgeois, a la fin du
xve siecle, endossaient des houppelandes courtes qui ne descendaient
qu'a mi-cuisse (fig. 6). Ce personnage porte l'un de ces vctements de
couleur mordoree, avec un capuchon 1. Il est coiffe d'un chapeau
rouge, et son ltaut-de-chausses est vert. Des houseaux de cuir fauve
couvrent ses jambes 2.
Mais, avant cette epoque, dest-it-Llire pendant le cours du xve sieclc
jusqu'au regne de Louis XI, les houppelandes a chevaucher etaient
au contraire longues, couvraient les jambes, et tombaient jusqu'aux
etriers. Les houppelandes courtes etaient plutot portees lorsqu'on
allait a pied par la ville. La houppelandc longue, a cheval, convenait
aux hommes d'armes de haute noblesse et lorsqu'on n'avait pas
a redouter une attaque, ou aux personnes d'un age mur. Lcsjeunes
gens ne portaient la houppelande longue que dans certaines solen-
nites, car elle etait consideree comme un vetement de ceremonie
reserve aux personnes de qualite.
Pendant le cours du moyen tige les vetements amples et chauds
abondent. Cloches, gonelles. garnaches, houppelandes, pclicons,
capes, manteaux, etc., on n'a que l'embarras du choix. Nous n'avons
aujourd'hui que peu dequivalents a ces vetcments fourres, amples,
qui enveloppaient si completcment le corps. Il est vrai qu'alors on
voyageait beaucoup a cheval, et que les appartements netaient pas
chauffes comme ils le sont aujourd'hui. Au total, ces habitudes etaient
beaucoup plus saines. puisqu'il est toujours facile de se (lebarrasscr
d'un vetement trop chaud, et qifetant ainsi bien couvert, on n'avait
pas a craindre ces brusques changements de temperature de l'inte-
rieur a Fexterieur, qui sont la cause de beaucoup de maladies qu'alors
on ne connaissait guere. On est trop dispose a croire que nos aieux
etaient moins sensibles que nous au froid; le fait est qu'ils savaient
mieux s'en garantir, sinon en chauffant a outrance leurs logis, au
moins par la composition de leurs vetements.
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