HARNAIS
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avaient l'habitude des troussequins eleves et ne devaient pas se sentir
bien assis sur ce plan fuyant vers Farriere-main. Elles ne conve-
naient qu'aux chevaux aux allures tranquilles, pour chevaucher au
petit trot ou au pas. Pour une allure precipitee, la selle a troussequin
derobe ne convient qu'a la condition de porter le corps en avant et de
monter a l'anglaise. Or, a cette epoque, le cavalier etait toujours sur
ses reins, et avait besoin, pendant une allure vive. de sentir 1a cuiller
de la selle, pour ne pas perdre les etriers.
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On observera que les troussequins, les cuillers, sont toujours
echancres a leur base. Cela etait fait pour laisser aux vetements
longs la place necessaire qui permettait aux plis de tomber des deux
cotes de la selle. Les hommes portaient alors des cottes dont lajupe
descendait au moins a la hauteur des genoux. ll ne fallait pas que les
hates fermees tissent plisser ces jupes sous le bas des reins du cava-
lier, ce qui eüt ete fort genant; on les echancrait, et ainsi les jupes
namassaient pas leurs plis en dedans de la selle.
On prisait fort, pendant le moyen age, les chevaux de sang et on
les payait cher; on en prenait grand soin, on les aimait. Les romans
sont pleins de details relatifs aux qualltes des chevaux. Leurs inaitrcs
ont pour eux une sorte de tendresse; ils les pleurent s'ils les per-