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HARNAIS
encore par les religieuses, les veuves et les dames, qui sfaflonnaient
a une vie auslero. Nous avons decrit la guimpe a l'article COIFFURE
(lig. 26, 97, '28, 29 cl 32). Il ne parait pas ileccssziire de revenir
ici sur cette partie du velemenl feminin, de laquelle, d'ailleurs, nous
avons l'occasion (le parler souvent dans le cours de l'ouvrage.
HAINCELIN. s. m. Le haineelin parait etre une sorte de houppe-
lande fort usitee du temps du roi Charles VI. M. Douät d'Areq, dans
sa Notice sur les comptes de Fargenterie des rois de France au
XlVe siäele, fait observer que le fou du roi Charles VI se nommait
Haincelin Coq. a Le vetement a-t-il pris son nom du fou, ou le fou
Wdu vetement? C'est la une question qui nta pas grande importance. w
Il est difüeile dWäLablir la differenee qu'il y a entre la houppelande
et le haineelin, et peut-etre n'y a-t-il. dans cette denomination
particuliere de la houppelande, qu'une de ees fantaisies si fre-
quentes dans les questions de modes. Il serait de meme assez (lif-
üoile, de notre temps, de distinguer le paletot du par-dessus; nous
nous reportons clone 51 l'article HOUPPELANDE.
HARNAIS, s. m. Nous ne parlons ici que des harnais de chevaux
employes pour les chevauchees de la paix. La description du harnais
du cheval de guerre trouve sa place dans la partie des Ananas.
Pendant le cours du moyen fige, tout le monde montait a cheval;
nobles et bourgeois des deux sexes n'avaient habituellement pas d'autre
moyen de voyager, et l'on se deplacait alors beaucoup plus frequem-
ment qu'on ne le croit. Les habitudes sedentaires, tant reprochees a
la population de la plupart des provinces francaises, ne datent que
Llll xvne siecle; jusqu'alors, sous le moindre pretexte, bourgeois et
Iaourgeoises, la noblesse surtout, entreprenaient de longs voyages.
Les contes, les romans, les chansons de geste des xne, Xllle, XIVÜ et
xv" siecles sont de veritables odyssees; les heros et heroines sont
toujours par monts et par vaux. Le cheval remplissait donc un role
important dans la vie de nos aieux et etait l'objet de soins incessants ;
on l'aimait comme un compagnon utile, et l'on se plaisait a le har-
nacher du mieux qu'on pouvait : la vanite s'en melait, comme en
toutes choses, et la frequence des rencontres par les chemins faisait