[ GARDE-CORPS 1 400
(1 mains, il ne les doibt point enfoncer. ny faire semblant deslonger
(f les doigtz en tirant n. Ailleurs. le meule auteur signale l'abus
dont se plaignent certains compagnons touchant les femmes qui
affectent les modes des hommes, et qui a vouloyent aussi porter
(4 leurs gans au cousle, le petit baslon en la main, et la robe courte
a a chevaucher v, sur laquelle plainte la c011r maintient les defen-
deresses en possession et saisine a de porter botte fauve au pied
a dextre ou senestre, fermer leurs souliers (Fesguillettes verdes ou
a noyres, de mettre verges et aneaulx d'or, et de porter les ganz de
a ceste en 1a ceinture..... l)
Vers la lin du xv" siecle. on mettait des gants de peau et de soie
brodes d'or et d'argent sur le dos de la main. Il etait malseant de
donner sa main gantee, et ni les hommes ni les femmes ne por-
taient de gants pour danser.
GARDE-CORPS, s. m. (hargaits, härigaut). Habit de dessus plus
particulieremexit affecte aux hommes, mais cependant que les
femmes portaient en voyage, ainsi que d'autres vetements mascu-
lins. Il n'est pas question de garde-corps avant le X111" siecle. (Tetait
une robe longue, fendue par devant vers le bas, avec manches
amples et longues qu'on pouvait ne pas passer, et qui alors torn-
baient librement des deux cotes. Ce vetement etait aussi bien porte
par les nobles que par les bourgeois, et saint Louis est represente
avec cet habit sur un vitrail de la cathedrale de Chartres et sur
quelques vignettes de la fin du X1110 siecle. Quand quelque seigneur
voulait faire honneur a un messager, ou recompenscr particuliere-
ment un trouvere, il lui donnait son garde-corps :
a En aucune place mlivicul.
u Que aucuns prcullholniuu me Yll
a Por escoulcr cliauqou ou uutc,
(c Qui tosl m'a, donud sa (vote,
a Sou garde-corps, son hdrigaul.
f: Si en sui plus liez ct plus haut.
u Et en chante plus volontiers 1.
Joinville rapporte "Z
ramenä L1 Acre deux
que messire Jelian de Valenciennes ayant
cents chevaliers prisonniers, il s'en trouva
Le Dict de la nzrmille (Jongleurs et trouväres, pub
Ilfstoire (le saint Louis, puhl. par M. Nululis du Wu
px:
illy,
1832
lubiuzll,
B.