GANT
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On donnait son gant comme gage de combat, et cet usage s'est
conserve, jusque la fin du XVI" siecle, parmi les gentilshommes.
Nous ne nous occupons ici que des gants faisant partie de lthabil-
Iement civil. Dans la partie des AMIES, nous traitons du gantelet et
de ses analogues.
Les eveques portaient des gants de soie brodes des avant le
xu" siecle. Quelques tresors deglises possedent encore de ces objets
faits d'une sorte de tricot et ornes sur le dos de la main d'une bro-
derie d'or ou de couleur, representant une croix dans un cercle, ou
un agneau, un monogramme, ou tout autre symbole sacre. Guil-
laume Durands dit que Pevoque doit couvrir ses mains de gants,
afin que sa gauche ne sache pas ce que fait sa droite; que le gant
doit avoir a son extremite un cercle d'or. Il dit que les gants doivent
etre sans coutures, ce qui peut sadmettre pour des gants de tricot ;
mais il ajoute, un peu plus bas, qu'ils sont faits de petites peaux de
chevreau. pour la confection desquels les coutures sont necessaires
cependant. Il dit aussi qu'ils seront blancs pour symboliser la chas-
tete et la purete, mais il en existe qui sont violets, pourpres, verts.
Au xnit siecle, les gants faisaient partie du costume des per-
sonnes des deux sexes, qui pretendaient etre mises convenablement;
et ce n'etait pas la un privilege de la noblesse. Dans le Roman
dümadas et Idoine 3, on lit ces vers :
u Si virent loing venir trolzanl.
w Enconlncus .1. vallct ä phi,
fi Bien parlant et bien afaitici,
fi D'une soie vernnaille on graine.
La millenr qifonqucs fust de lai
a Avoit cote mult envoisic
1. Large, si faite et si tailliü,
u Qu'a mcrvelles li avcnoit.
f: Maniel de mdisme avoit,
a FourrC- d'un porprc ccndal cicr,
u Pour tosl; alor et plus Iegicr,
(X110 siärlc).
1 Chron. fics ducs de Normandie, vers 33397 et suiv. (1
2 Rationale divin. offia, lib. III, cap. 2m.
3 Puhliü par M. Hippcau (xmn siiwvlc), vers 1676 et suiv.