FOURRURE
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du bnsjusqnii la hauteur dos cuisses, pour permettre de monter fi
cheval, si besoin est, bien que ce vetement ne soit porte qtfaccitien-
tellement par les cavaliers. Les plis du bas etaient maintenus reguliers
par une ceinture intericure, et c'est cette rcgulurile des plis tombztnts
qui fait designer cet habit comme un fond-de-cuve.
Ce vetement pouvait se confondre souvent avec le snroot; nous
aurons l'occasion de revenir sur ses variations (voy. Suncor). On lui
donnait aussi 1e nom de cloche.
FOURRURE, s. f. Les fourrures etaient d'un usage general chez
la noblesse des les premiers siecles du moyen tige. Uliermine, la
martre zibeline, le gris (petit-gris), le menu vair et le gros vair
elaient reserves aux princes et aux seigneurs de haute naissance.
Les fourrures les plus ordinaires portees par la petite noblesse et la
bourgeoisie etaient Fecureuil, le bievre. la genette, l'agneau noir,
le lievre, le renard. Les gens du peuple portaient des fourrures
(l'agneau, de chat, de loup, de chevre, de chien, de blaireau, etc.
[jhermine etait la plus estimee de toutes ces fourrures; on la
portait avec ou sans queues, dest-a-dire toute blanche ou ornee
symetrictuement des bouts noirs de la queue de l'animal, ou de
poils d'agneau noir pour y suppleer. Uhermine etait fort employee
en lätices, dest-a-dire en bandes minces qui servaient a pourtiler les
vetements en maniere de passe-poils. Il est question souvent, dans les
comptes, de ces bandes ou letices.
Le vair provenait d'un petit animal assez semblable a notre ecu-
reuil, vivant dans les climats septentrionaux et dont le des est
gris et le ventre blanc. Quand on Wemployait que le dos, la fourrure
etait designee simplement sous le nom de gris. Quand on employait
le ventre et le dos arranges symetriquement en echiquier, detait le
menu vair ou le gros vair, qui semble, par le prix qu'on le payait,
n'etre autre chose que du vair d'une qualite inferieure. Quand on
doublait avec le ventre seulement, on obtenait une fourrure d"un
blanc un peu gris, moins eclatant que n'est Thermine. Il est sou-
vent fait mention, dans les habits des X1110 et XIVÜ siecles, de ventres
de vair. Mais il est possible que les comptes, en signalant les ven-
tres du vair, aient entendu toute la fourrure de l'animal; car les
miniatures des manuscrits representent tres-frequemment des dou-
blures fourrees alternativement gris bleu et blanc, dest-a-dire de
menu vair.
De la martre zibeline on fourrait surtout des collets, on faisait des
bordures de robes, on doublait des chapeaux. Celte fourrure a tou-