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armoyees etaient ou brodees a la main, ou tissees expres. Dans l'un
ou l'autre cas, elles devaient conter fort cher. Cette mode ne lit que
se developper jusque vers le milieu du xvg siecle. Une charmante
miniature de 1430 environl nous montre Marguerite d'Ecosse ap-
plaudissant Alain (lhartier qui recite quelques-unes de ses poesies.
La jeune princesse? est vetue, par-dessus un surcot d'hermines
et unjupon pourpre, d'une houppelande bleue semee de France, et
de son chiffre : M (V0yOZ.HOUPPELANllE). (Yetait evidemtnent une
etolle tissee pour l'usage de la princesse, tandis que d'autres etaient
composees de morceaux cousus ensemble, sur lesquels les pieces
darmoiries etaient brodees ou appliquees suivant la methode em-
ployee encore en Orient. Les draps d'or et d'argent en plein
entraient necessairement pour une forte part dans ces vetements
armoyes. Quelquefois, les seigneurs se contentaient de faire broder
en semis la piece principale de leur ecu sur une etoffe d'or, d'ar-
gent ou de la couleur d'email du champ. Des lleurs de lis, des
besants, des macles, des aiglettes ou alerions, des roses ou treilcs,
lions ou leopards, etaient ainsi semes sur un drap d'or ou d'argent,
rouge, pourpre, noir, bleu ou vert. La mode des chiffres ou devises
tisses ou brodes en or ou argent sur des fonds de couleur etait aussi
fort repantlue en France parmi la noblesse, a dater du commen-
cement du xve siecle jusque vers 1460. Mais c'est assez parler des
etotTes de soie, d'or et d'argent.
Les etolfes de laine, de poil de chevre et de chameau etaient
non-seulement portees par les classes inferieures, mais aussi par
la noblesse, car plusieurs de ces etoffes, et notamment les der-
nieres citees, etaient fines et d'un prix tres-eleve. Ces etotfes de poil
de chameau, fabriquees en Orient, elaient meme parfois ornees
de {ils d'or formant des rayures ou des dessins dans la trame. Le
manuscrit de Theodulfe, deja cite, conserve quelques morceaux
de ces tissus de poil de chevre ou de chameau enlremeles d'or,
d'une grande Iinesse et souples, ainsi que nous l'avons dit plus
haut. On fabriquait aussi en Orient des tissus de coton et or, sem-
blables a ceux qui nous viennent de l'Inde encore aujourd'hui.
Nos mousselines a chefs d'or sont une derniere tradition de cette
fabrication. Ces etoffes de coton, qui etaient atppelees boge-rant,
boguerant, bougeranl, et enlin bougran, etaient originaires de
Boukhara en Tartarie. Au XIVÜ siecle, le bougran etait un tissu de lin
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