Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 3)

IÄTFOFFES 
368 
fabriquait beaucoup de tissus de soie vers la lin du xiv" sieele, la 
mode des tissus de plusieurs couleurs et or parait avoir domine, Le 
beau manuscrit de Lancelot du Lac, de la Bibliotheque nationale, 
dont les miniatures sont dues a une main italienne, nous montre 
plusieurs de ces tissus de couleurs variees, generalement sur fond 
blanc. On fabriquait en France des tissus de diverses couleurs a 
dater du xmc siecle, mais ces tissus netaient pas adaptes a des vete- 
ments de luxe; detaient des etoffes de lin ou de laine (pl. Xi). Le 
goüt pour les etoffes de soie multicolores ne parait pas sotre repandu 
en France, meme a Fepoque ou la noblesse affichait un luxe scan- 
daleux dans ses habits, dest-a-dire de 1380 a 11110. Ce n'est que 
plus tard, vers le milieu du xv" siecle, que l'on voit, et cela tres- 
rarement, employer pour les vetements des etoffes dans lesquelles 
avec l'or il y avait plusieurs tons. Bien avant cette epoque, les 
etoffes de soie de couleurs diverses melees a l'or, et meme aux 
perles, semblent avoir ete specialement reservees aux vetements 
sacerdotaux. L'etole de saint Tliemas Becket nous fournit un exemple 
de ces sortes de tissus (pl. XI). 
A dater de la {in d11 X1110 siecle, les brocliages d'or sur fond uni 
sont tres-frequents. Mais c'est vers 1450 que l'on voit apparaitre, 
pour les velements des deux sexes, les draps d'or en plein ou d'or 
faisant fond avec ornements rouges ou bleu fonce, plus souvent 
rouge sang de boeuf. 
Il serait difficile de dire si certaines etolfes et certaines couleurs 
etaient affectees aux vetements de certaines classes en France, et 
tout ce que l'on a ecrit a ce sujet ne repose pas sur des donnees 
certaines. 
La couleur verte etait, pretend-on, allectce, par exemple, aux 
chevaliers; mais les documents ecrits ou figures ne paraissent pas 
probants, tant s'en faut. La pourpre (etoffe) etait reservee aux per- 
sonnes souveraines, ce qui Wempechait pas les suzerains de porter 
des etoffes d'une autre qualite. Il faut observer, d'ailleurs, que les 
edits solnptuaires n'ont jamais eu en France une action eflicace et 
durable. La mode a toujours ete, chez nous, plus forte que les edits, 
et la frequence meme de ces edits prouve leur inefticacite. Aussi, 
il dater du milieu du xlv" siecle, la haute noblesse avait-elle pris le 
parti, pour se distinguer, de porter des vetements armoyes. Cela etait 
non-seulement un grand luxe, mais donnait au vetement une valeur 
independante de sa richesse comme matiere ou fagon. Ces etollLs 
Cc tissu 
wOllFV U 
wicuk du 
trüsor 
du la 
lhC-dralc
	        
Waiting...

Nutzerhinweis

Sehr geehrte Benutzerin, sehr geehrter Benutzer,

aufgrund der aktuellen Entwicklungen in der Webtechnologie, die im Goobi viewer verwendet wird, unterstützt die Software den von Ihnen verwendeten Browser nicht mehr.

Bitte benutzen Sie einen der folgenden Browser, um diese Seite korrekt darstellen zu können.

Vielen Dank für Ihr Verständnis.