332
Inancbes, mais est taillee sur les bords en barbes Lfecrevisses. Le
devant du vetement est seul attache au corps par une ceinture noire
et blanche, tandis que la partie posterieure reste tombante. Sous
cet habit est la cotte a manches justes et a collet serre, suivant la
mode d'alors. Le gentilhomme est coilfe d'un chapeau de feutre
noir, bas de forme, a larges bords, sur lesquels sont posees des
plumes blanches. Ce votement devait elrc trcs-elegant et pouvait
etre porte a cheval.
L'inventaire du tresor de Charles V1 mentionne parmi divers
vetements : a Ung dalrnatique de satin azure seme de fleurs de lys
a orfroisie (borde) a perles tout autour et double comme dessus
w (d'un satin vermeil) fermant sur les deux espaulles a quatre gros
u boutons de grossettes perles, et en chascun diceulx a ung chaston
a dung ballay dorient ou mylieu.
Le surcot est une derniere tradition de la dalmatique appliquee
aux veternenls laiques. (Voy. Suncor.)
DEUIL, s. m. Lorsque le christianisme fut triomphant, les pre-
miers docteurs de l'Eglise pretendirent modilier les usages de l'an-
tiquite romaine en fait de deuil. Ils pensaient que, suivant Fidee
chretienne, les survivants, loin de manifester exterieurement de la
tristesse par des vetements sombres, devaient, au contraire, marquer
leur foi en une vie meilleure, en la delivrance des miseres ter-
restres, et ne pas porter des velements qui, par leur forme ou leur
couleur sombre, pussent faire supposer qu'ils fussent aflliges. Les
pleureuses et tout l'attirail funeraire de Fantiquite paienne furent
supprimes, mais les reformaleurs ne purent jamais obtenir que les
parents et amis dlun mort ne manilestassent leur douleur par des
signes visibles. Quelle que soit la foi en Pimmortalite de l'ame, le
coeur humain ne pourra jamais considerer la mort d'une personne
ehere autrement que comme une soparation fort douloureuse, au
moins pour ceux qui restent; et Pidee de conformer l'habit a l'etat
de l'esprit persistera probablement tant que durera Fhumanite. Les
Romains, pour pleurer leurs morts, revetaient la toge pulluä. Les
peuples d'Orient se couvraient la teto et le visage.
Le noir fut donc admis, chez les peuples occidentaux, des les pro-
miers temps du moyen age, comme la nuance qui convenait aux
habits des parents d'un mort; et, sauf de rares exceptions, cet usage
Bihlioth. in1p(:r.; numüro
Togrz pulla, vütemcnt de
d'ordre
couleur
l'i nventaire,
une.
3444,