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CORNET1
s une croix garnye de pierrerie pendant devant, auquel sont neuf
a saphyrs, quatorze ballayz (rubis) et quatre-vingt-quatre perles, pe-
u sant ung marc une once, quinze eslellins l. a Ce n'est qu'un peu
plus tard q11e les dames adoptent les colliers poses directement sur
la peau (vers 1410), et ces colliers sont souvent noirs, tres-delies
(voy. ÜOIFFURE, üg. lrl bis et 48 bis). Parfois aussi ce sont des
chainettes ou ganses d'or, avec medaillon ou joyau (pentacol).
(les chainettes tres-deliees, ou fins tissus d'or, sont d'abord posecs a
la base du cou et a deux rangs, puis descendent en un seul rang sur
les epaules en suivant, a un pouce de distance, le bord du corsage.
Vers 1420, on voit aussi les dames nobles porter une tres-Iinc ganse
de soie serree a la base du cou avec une seule perle; puis au-
dessous, sur la gorge, un collier d'or et de pierres fines avec petites
pendeloques. A la (in du xv" siecle, les dames nobles portent de
larges colliers composes de plusieurs rangs de perles tres-serres,
avec fermail par devant (voy. COIFFURE, fig. 55).
Des ordres etablis pendant le xve siecle avaient adopte un collier,
Les chevaliers de l'ordre de la Toison d'or, institue par le duc de
Bourgogne (Philippe le Bon), ceux de l'ordre de Saint-Michel,
institue par Louis XI, portaient des colliers dont la forme est trop
connue pour qu'il soit necessairc de la reproduire ici. A l'exemple
de la noblesse, des corporations adoptaient un collier 2. La plupart
des souverains, pendant le xve siecle, avaient institue des ordres de
chevalerie, et le signe de ces ordres ctait un collier. Quand Jacques
de Lalain se dcfpartit de la cour du roi de Portugal, ce prince lui
remit a un riche collier d'or de l'ordre de Porlugal, garni de dia-
mants, rubis et perles n Dans les provinces meridionales du
Languedoc et de la Provence, les femmes, au xue siecle, portaient
des colliers de plusieurs rangs de perles tres-serres au cou, a
linstar des modes de Byzance. Mais il ne parait pas que cette parure
ait ete admise par les dames des provinces du Nord. Ces colliers de
perles etaient habituellement montes sur une bande düttoffe et for-
maient ainsi une sorte de carcan etroit.
CORNETTE. s. f. Nous ne trouvons les cornettes IIIBIIIÄOIIIIÜÜS
que dans les Cent Nouvelles nouvelles. Ce votement parait älre un
1 Invent. 11e Chrzr-lex V, nlauusc. Bihlioth. impouu, 110 d'ordre 2780.
f Voyez le collier du la corporation des orfüvresdc (land. Ce collier est gmvä dans les
Recherches hist. sur les costumes civils et nzilit. (les Gilzles et cozpown, par M. FL-lix
de Vigne. Gaud, 18-47.
3 Chron. de Jacques; de Lalain, chap. XLII.