COIFFURE
E259
Isabelle rlArtois manquant, ou ne se presenlanl aux arlisles
charges de la restauration des monuments qu'avec un bas do robe.
on eut bientot fait (le la compleler. Mais, si cette lele ne date pas de
1379, elle n'en est pas moins forL bonne connue sculpture, eL donne
un des plus beaux exemples de la coiffure de parade des dames
nobles de 1495 a. 1500. Nous en presentons, ügure 55, la face, el,
figure 56, le proül. Les cheveux sont disposes en bandeaux ondes
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sur les tempes, non point longitudinalement, mais transversale-
ment. ce qui devait exiger, de la part du coiffeur, beaucoup d'habi-
lete. Pour eviter la secheresse de ces bandeaux sur le front, de
tres-petites meches sechappent de la derniere onde pour marier le
ton des cheveux avec celui de la peau. A une tries-riche coiffe ter-
minee dedchaque cote, au-dessous des oreilles, par deux volutes de
perles, est attachee une sorte de turban, plat par Llerriere, termine
a sa partie inferieure par un sac d'on sechappent, sur les epaules,
des meches de cheveux. Le turban est garni de rangs de perles et
etait fait d'un tissu d'or. La coiffe et le sac etaient tailles dans
une tres-brillante etolTe, si l'on s'en rapporte aux fines gravures
qui simulent une broderie ou un brochage. Un collier de quatre
rangs de perles serrees, avec fermoir sertissant une pierre Iinc,
orne le cou.
Il s'en faut que nous ayons pu donner loutes les varictes de coif-