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elle fut adoptüe par toutes les classes (le ce cütb-ci de la Loirc. Prü-
tcndre que sa durüe est due il son cxtravagance, c'est un de ces
jugenlcnls contre les modes qu'on rüpüte souvent, mais qui n'est
Le
qu'une boutade. Un usage peut durer, bien qu'il soit absurdc,1nais
non parce qu'il est absurde. Nous pensons que la veritablc raison
du long succes des liennins, c'est qu'ils faisaient ressortir la beaute
et la fraicheur du teint, et qu'ils donnaient au cou une grace sin-
guliere. Or, c'est par ces avantages que les femmes du nord de la
France se font remarquer. L'absence des cheveux moine donnait,
a la peau du visage, du cou et de la poitrine entoures de ces longs
voiles diaphanes, un eclztt transparent qui devait etre assez piquant.
Aussi les predicateurs ne cesseront-ils de tonner en chaire contre
ces afliquets inventes pour la perdition des aines, et ils eurent tout
loisir de tonner. Mais, par cela meule que ce genre de coilTure etail