Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 3)

COIFFU- 
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restait decouvert; cependant on voit dans les vignettes des manus- 
crits, vers 4450, des hennins poses par-dessus la guimpe; mais cette 
coiffure etait adoptee par les femmes {tgees ou par les bourgeoises, 
qui, sortant a pied, craignaient d'exciter le scandale. Le cornet etait 
alors beaucoup moins haut (voy. fig. 44). Sur la guimpe, assez tache 
autour du visage, on posait un premier voile (voy. en A) qui n'etait 
qu'une bande de mousseline empesee ; puis le hennin. compose d'un 
cornet autour duquel etait enroule un tres-long voile de tissu trans- 
parent et loger qui tombait jusqu'a terre. Soit, en B, la coupe trans- 
versale de la corne, le voile, attache en a, etait enroule jusqu'en b, 
attache sur ce point, et tombait par derriere. Le hennin pose, pour 
cacher sa jonction avec le voile empesc, on fixait une bande (fetoffe 
de couleur, ordinairement noire ou tres-foncee, qui servait en meme 
temps a attacher, au moyen depingles, le cornet au voile et a la 
guimpe. Ces sortes de hennins, vers 1450. etaient aussi portes par 
les dames de qualite, sans guimpes, lorsqu'elles allaient par la ville. 
Pour les maintenir sur la tete (voy. fig. 45, en A), on fixait le voile 
empese a par des epingles sur les cheveux et derriere l'occiput. 
Ainsi pouvait-on epingler sur ce voile empese, et sur le chignon 
tres-releve, le cornet du hennin, qui etait d'autant plus haut que les 
ilames etaient plus elegantes. Ces cornets, sous le voile enroule, 
etaient faits detoffes brillantes, claires, de drap d'or ou (l'argent. 
Ifeclat de ces etottes etait tempere par le tissu transparent qui les 
recouvrait. Puis, par-dessus ce tissu on posait des bandes d'or, ou 
d'argent lame, parfois meme des perles, des pois d'or. Le beguiu 
tff-totfe sombre qui cachait la jonction du cornet avec la voilette 
de dessous etait orne de perles ou pierreries au chef, ainsi que 
le montre notre figure l. 
Pour qu'une mode dure, il faut qu'il y ait a cela une cause; or ces 
hennins qui commencent a paraitre en 1395, persistent jusqu'en 
1470: jamais peut-cire coiffure n'eut un si long regne. Ce n'etait 
certainement pas sa commodite qui la fit conserver. Elle ne pouvait 
abriter ni du vent, ni de la pluie, ni du soleil; et cependant il est 
certain qu'on la portait dehors, dans les rues et les promenades, 
plus encore que dans les interieurs des appartements. Elle devait 
fatiguer la tete : si legers que fussent ces longs voiles, ils pesaient. 
sur le cornet. attache aux cheveux. Cependant les femmes abandon- 
nerent difficilement cette coiffure, et c'est une des seules qui per- 
sisterent. avec quelques variantes, dans-une des provinces francaises, 
Maux 1: sr:
	        
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