Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 3)

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ÜERE 
u et dessoubz, et seine par my de grosses perles de compte, de 
u pieces d'esmaux de plicte et de guergnas (grenats), garni avec tout 
a ce, de gros boutons de perles dessus et dessoubz, et d'un bon las 
a de soye. Pour la facon, pour velluau, et pour tout, sans les perles, 
a 32 escus a E32 s. piece, valent 35 l. 4 s. pJ. n Il cstdifticile de se 
ligurer une coiffure chargee de si nombreux accessoires, si l'on n'a 
recours aux monuments du temps. Cependant, ces ornements de tete 
ne seletfaient pas alors tries-haut, mais prenaient une largeur fort 
embarrassante, puisque les auteurs contemporains saccortlent a dire 
que les femmes, pour passer sous les portes, devaient se glisser de 
cote. ljexageration de ces modes ne parait pas cependant s'etre deve- 
loppee a Paris et dans le voisinage de la cour. Il y eut toujours a la 
cour de France, depuis le xnt siecle, un temperament en toute 
chose. Ce gout se fait sentir dans ce qui touche aux arts, depuis 
l'architecture jusqu'aux vetements et bijoux, et c'est ce qui explique 
l'influence des modes francaises. Si nous voulions donner un paral- 
lele des modes francaises du moyen age et des modes allemandes 
et anglaises, on reconnaitrait facilement la verite de ce que nous 
avancons ici. On peut nous laisser ce genre de superiorite sans trop 
d'envie, car, sur bien d'autres points plus importants, nous ne pour- 
rions avoir la pretention de depasser nos voisins, d'entre-blanche 
notamment. Les coiffures des femmes, a la {in du XlVe siecle, dans 
le voisinage de la cour, n'atteignent pas aux bizarreries qu'a la 
meme epoque on cherche en Angleterre, bien que les deux pays 
fussent en relations constantes et que les Anglais occupassent tou- 
jours un point ou l'autre du territoire francais. Independamment 
des coiffures parees de cette epoque, coilfures dont nous parlerons 
tout a l'heure, les femmes portaient, a la ville, des bourrelets 
(cscomvns), des chaperons, des chapels plus ou moins riches, et ces 
accessoires se font remarquer, dans le domaine royal, par leur grace 
et leur simplicite relative. Voici une de ces coiffures prise sur une 
vignette d'un manuscrit de la Bibliotheque imperialef, et sur un 
fragment de sculpture du chateau de Pierrefonds (1395 a 1400) 
(tig. 37). Cette jeune femme porte le vetement de jour, le pelicon 
montant, a larges manches. Ses cheveux sont ramenes de la nuque 
en deux nattes sur le front, et sous ces nattes sechappe par derriere 
une longue queue de cheveux flottants, lies a la hauteur du cou par 
Une ganse. Une riche coiffe entouree d'une guirlande de {leurs natu- 
1 Ddpensoi du nxariagc de Blanche de Bourbon (1352), 
2 Roman de Tristan et Iseuzt, Bihlioth. imper. 
Arch 
de l'empire.
	        
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