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COIFFURE
ment de ce regne, etait le frere du roi, Louis d'0rleans. Il affectait
un luxe raftine en toutes choses, et particulierement dans les habits.
Une vignette d'un manuscrit de la Bibiiotheque iinperiale (ancien
fonds francais, n" 7080) represente ce prince recevant des mains de
Cliristine de Pisan la dedicace de son Epitre d'Othäa ä Hector. Le
duc est coiffe d'un chapel de velours orne d'un rang de perles et
d'une aigrette (tig. 34 bis); il porte les cheveux longs, crepes, tom-
bant sur les oreilles et derriere le cou; pres de lui est un jeune sei-
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gneur coitle de la meine manier-e, sauf le chapel, tandis que les
autres personnages ont. les cheveux courts. Les peintures de cette
epoque nous montrent toujours les grands seigneurs et les jeunes
nobles aupres d'eux, les pages memes, coiffes de cheveux longs,
crepeles, mais jamais frises en boucles ou lisses. La chevelure, pour
etre a la mode d'alors, devait etre d'un blond fauve, sans raies sur
le crane, et formant autour du visage un nuage, dont les bords
netaient point nets sur la peau, et se terminant derriere les oreilles
en une epaisse toison bouffante, aux contours indecis.
Pendant les guerres de la premiere moitie du xve siecle, les
hommes d'armes portaient les cheveux courts, coupes en couronne