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COIFFURE
voile dont la forme et les dimensions sont indique-es en C. Voici
comment ce voile etait mis. On laissait pendre sur l'oreille droite un
des bouts b, faisant passer le point a sur le sommet du crane; puis
on tordait l'autre partie ilu voile de telle sorte qu'elle entourat la
tete une fois et demie; le bout d etait alors passe par-dessus la tor-
sade sur l'oreille gauche, et tombait sur Pepaule, par suite de la
courbure de cette extremite (voyez le voile pose en B). Le capu-
chon, cache a sa partie superieure, formait comme une guimpe
sous ce voile-chaperon. L'origine de la guimpe est bien en eliet le
capuchon ou Faumusse, et les hommes, au XlII" siecle, en portent
pour sortira cheval. Cette coilTure ne tarda guere a se transformer.
Il est question de guimpes dans les poümes et les romans des X1110
et XlVc siecles, et ces parures semblent ctre parfois, en effet, un
zittribut des femmes n'ayant plus depoux. Dans les Chroniques
angle-normandes, l'auteur parle d'une dame qui regoit dans son
chateau le roi Guillaume iiAngleterre ; elle est seule :
signor
'i zwoit point
01' cette dame est sa femme, qu'il avait perdue; elle a le visage
couvert, peut-elfe en signe de deuil. Mais, quand elle invite le roi
a venir au ehäteau :
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que ou 111cm1
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lit la dame jus du son front
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Il est evident que ces guimpes elaient destinees a cacher en
grande partie, sinon en totalite, les traits. Dans le conte du Chevalier
ä la trappe, un seigneur, jaloux, tient sa femme sous les verrous.
Un chevalier la voit a sa fenetre, en devient amoureux; se fait pre-
senter au soigneur chatelain, parvient a capter sa contiance, et est
pris par lui connue seneclial. Il fait pratiquer un souterrain qui
communique de cliez lui dans l'appartement de la dame par une
trappe. Un jour, le chevalier dit au seigneur que son amie, depuis
longtemps zittentlue, airrive, qu'il va Fepouser le lendemain, et le
Prie d'assister au repas des liangailles. Or, c'est sa propre femme,
1
Mil
Li roi Guillaume
hcl, t. lll, p. 1325.
llmL, p. U-ll.
ddnglelerre,
alu-on.
angl.
puhl.
püy
Francisque