COIFFURE
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La mode des barbes älait passoe il la lin du xnc siocle, et le poäte
lui-mäme trouve que pour une si longue pänitence le mofait ätait
petit. Vers le milieu du rogne de Philippe-Auguste, personne ne por-
tait plus la barbe. Les laiques nobles, les riches bourgeois, taillaiont
leurs cheveux de telle fagon qu'ils formaient un toupet court sur le
front et tombaient des deux cotäs des tempes, en laissant voir les
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oreilles; derriere la nuque, ils atteignaient le milieu du cou. Toute-
fois, les grands seigneurs conservaient encore la longue chevelure
descendant sur les epaules. (l'est ainsi qu'est represente Philippe-
Auguste sur ses sceaux. Vers 1225, les hommes commencerent a
tailler leurs cheveux court et carrement sur le front, en laissant sur
les oreilles et la nuque les cheveux longs. Cette mode persista jusque
vers 1250. I)ans quelques provinces, en Bourgogne notamment, la
barbe courte, soigneusement cultivee, fut maintenue. Mais il est a
croire que cette mode n'etait admise que chez les bourgeois et les
artisans, car les gentilshommes sont representes imberbes; ils sui-
vaient en cela la mode de France, qui donnait le ton. Voici (tig. 9)
une tete d'homme copiee sur un cul-de-lampe de Peglise de Semur
en Auxois (1235 environ), indiquant clairement la disposition de la
coiffure bourguigonne avec la barbe courte; tandis que la ligure fl
de notre article CHAPEAU montre un gentilhomme du meme temps,
ayant la barbe rasee et les cheveux disposes comme ceux de la
figure 9 ci-dessus.