(IHAYSSIÜRFÄ
166
souliers de la meme epoque f. Les poulaines skillongeaient si bien,
qu'il devenait n'es-difficile de marcher avec ces longues pointes
flexibles, aussi les alLacha-t-on, soit 51 la patte anterieure du soulier,
ainsi que le montre la figure 14, soit ä la jarretieie, par des chai-
74
nettes d'or ou d'argent. Ces ehainettes etaient 1aarfois garnies de
sonnettes. Des elegants trouvaient plus convenable de relever la
poulaine naturellement (fig. 15 en A) au moyen d'un {il darchal
masque sous Tetoffe, et de terminer la corne par un grelot. ou une
houppe, une lleur. Notre figure 15 2 montre, en outre, comment on
se servait de patins de bois avec bride pour ne pas salir les souliers,
si l'on sortait des appartements. En B, est un soulier de bourgeois
de la meme epoque, avec patin preservatif de la boue, et en C
une botte de personnage noble, de meme avec poulaine et patin 3.
La mode des poulaines s'etenclit meme aux armures (voy. la partie
des ARMES), si bien qu'il etait impossible a un homme d'armes de
marcher.
Le temps de la vogue des poulaines est compris entre les annees
1390 el 1440, et elles atteignent leur plus grande longueur vers
14220. A dater de cette epoque, on les voit se raccourcir, puis dispa-
railre vers la lin du regne de Charles VII. Alors. et jusque vers
Tannee 1470, elles ne sont plus portees que par des eleganls allardes
et des personnages attaches aux anciennes modes; au contraire, les
1 Mss. de la Bihlioth. impGr.
2 D'une peiulure de la fin du
3 GaignC-rcs.
XIVÜ siäl
00
l. Ternaux-Co
11m1