CHAUSSURE
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Germanie. Cette chaussure ne laissait pas les doigts des pieds libres ;
mais ouverte sur le cou-cle-piecl, elle etait attachee par des courroies
croisees autour de la cheville et de la partie inferieure du mollet.
Les tribus germaniques qui envahirent la Gaule au v" siecle por-
taient la chaussure fcrmee et lacee a la maniere des peuples du
Nord l, et aussi faite de morceaux de peau lixes 51 la cheville avec
des bandelettes. Au me siecle, nous voyons que les paysans de la
Gaule n'avaient pas sensiblement modifie l'antique chaussure qui
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ressemblait assez aux espardilles de nos populations des Pyrenees
(fig. l) 2. Ces chaussures consistaient en une semelle de cuir ou de
jonc, a laquelle etait attachee une empeigne de peau ou ide grosse
toile avec des lanieres qui bridaieilt le cou-de-pied et renforgaient
les parties laterales. Des jambieres de grosse laine ou de peau pro-
tegeaient le bas de la jambe. Les souliers des nobles, representes
sur les manuscrits carlovingiens, se composent d'une empeignc tres-
couverte avec patte, d'un quartier avec pattes a coulisses pour
passer une bandelette qui se nouait devant la patte de lempeigne
(Hg. 2) 1'. Ces chaussures etaient faites de peau souple recouverte
' Chaussures dC-couvertcs dans des tourhiäres de la Sounnc
2 Pasteur. Prophet. (Bihliolh. impünz, mss. n" 434, IX" siä
3 Bible de CILarIes le Chauve, Bihl. impGr. Voy. aussi les
magna, conservües au träsor impär. de Vienne cl reproduites 4
de).
chaussures dites de Charle-
{ans l'ouvrage de Willemin.