CHAPEAU
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Le luxe des chapels fut porte a la derniere limite vers le milieu
du XIVe siecle. Le continuateur de Nangis dit qu'en Fannee 1356.
les nobles couvraient leurs chapels et leurs ceintures de perles, de
pierres fines, de diamants, de plumes, si bien qu'alors les perles
acquirent une valeur exorbitante. Dans les comptes dElienne de la
Fontaine, nous trouvons cette description d'un chapeau de la reine t :
a Pour un cliapel d'or a 4 troches 2 de perles, en chacune troche
a 12 perles, 98 pieccs de rubis et ballis, 8 grosses emeraudes,
a 5 autres moiennes, 8 autres petites et 8 dyamens; tout pesant
a 1 marc 7 onces 5 esterlins. w Et dans liinventaire (tresse en 1353 :
(4 Pour 'l chapiau de bievre 3 fourre dermines seine de perles
a d'0rienl, a un laz garny de 4 boutons de perles, et y faut 8 roses
f: de perles, contenant chascune rose 2'! perles et M autres perles... w
En etTet, on ne se contentait pas alors de chapeaux de feutre, on en
faisait en fourrures, en soie ou laine frisee, en velours, en orfrois.
Mais nous avons l'occasion de nous elendre sur ces couvre-chefs a
l'article COIFFURE, d'autant que, pour les femmes, ils sajustaient
avec les cheveux.
Vers le milieu du x1vc siäcle, les femmes en campagne, chevau-
chant, portaient des chapeaux de feutre dont les larges bords älaient
releves derriere la tete et formaient visibre devant les yeux. Voici
(10 bis) une de ces coiffures posee sur un voile recouvrant les
cheveux. La femme est ä cheval et accompagne son amant.
Certains corps portaient des chapels d'une forme particuliere,
independamment du chaperon dont nous parlerons tout 51 l'heure.
1 1352. Voyez Comptes de l'argent. des rois de France, au XIVÜ siäcle, publ.
les mss. origin. par M. Douüt d'Arcq (1851).
2 Tigettes, brins, garnis de perles et de pierres.
11 Peau de castor.
" D'un dessus de miroir d'ivoire, du XIVÜ siäclc, collent. du räv. W. Sneyd.
(Fapräs