(IIIAPEAU
121g
Roman de Lancelot, il est dit (c qu'il ne fut jour ou Lancelot, ou
w hiver ou ete, n'eust au matin un chapel de fresches roses sur la
c teste, fors seulement au vendredi et aux vigiles de hautes festesm
Ces chapels de fleurs furent l'origine de ces chapelets de perles ou
de pierres Iincs que portaient les gentilshommes pour ceindre leurs
cheveux.De la sont venus les tortils des barons, les couronnes des
comtes, des marquis, des ducs, car il etait interdit aux roturiers de
porter autre chose que des couronnes de lleurs. Quoi qu'il en soit,
il etait toujours convenable d'olt'rii' un chapel de Heurs a un person-
nage noble, lorsqu'il entrait dans une ville ou presidait une assem-
blee; et encore, a la {in du xve siecle, les dames de Naples presen-
terent a Charles VIlI, entrant en vainqueur dans la ville, une
couronne de violettes.
Nous parlerons maintenant des chapeaux faits pour abriter la
tete. Du x12 au XVle siecle la variete de forme de ces couvre-chefs est
prodigieuse; depuis le petase antique jusqu'au mortier, au bonnet
de laine et a la calotte hemispherique, tout a ete successivement ou
simultanement adopte, et, bien que nous presentions ici un assez
grand nombre de ces chapeaux, nous ne potirons esperer les donner
tous. Des le x1" siecle, on voit apparaitre dans les bas-reliefs et les
vignettes des manuscrits le chapeau ou la calotte hemispherique
sans rebords, simultanement avec le chapeau 51 basse forme et petits
bords si frequemnient represeute sur les monuments grecs.
Un des chapiteaux (les colonnes engagC-es du bus cote sud de
Feglise abbatiale de Vezelzty (lin du x16 siecle) represeute une scene
singulierc. Un mcnestrel semble charmer un etrc monstrueux on