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CHAPEAU
Les femmes plagaienl parfois ces chapels, ou couronnes de fleurs,
sur les voiles de molesquine 1, mais le plus souvent sur les cheveux :
Si voit de la foi-est issir
Tot helcmcnt et ä loisir
Duscä .iiij. .xx. damoisclcs,
Ki cortoiscs fui-cul et beles,
Sbsloicnt molL bien acesmücs (punies,
Totcs cstoiexit aicsfuhldcs,
Ensi sans moclckins cstoicut,
Mais capcaus de roses avaient
En lor LZIÜÜS mis. et dhiglenlicr.
l'or le plus doucement flairier,
'I'0tes csLoiunL en bliaus
Scnglüs, por le tans qui ert chaus 2. r
lsld
Guillaume de Lorris, voulant exprimer comment il ne faut pas
tant rechercher le luxe dans les vetements que la bonne grslce, la
prolarete, la distinction, s'exprime ainsi ä propos de la coilTure 1
(lhapel de flots qui petit couslc,
Ou de roses a Puuthecoustc,
lue puct bien chascun avoir,
Qu'il u'i COHVÄÜÜL pas grunl avoir
Mais cette maniere de coiffure
solennelles, des processions :
ätait
usiuäe
aussi
lors
des
enträes
a Bien sont vcstus li jouevcnchicl :
u Chascuns ot en son chiefchapiel
n De roses et de Hors diverses.
u Par mi les rues oLgranS presses
u Des gens qui resgarder les vint 4.
Ces chapels de Ileurs etaient souvent donnes ä des seigneurs,
titre de redevances. a Les teneurs de la maison de la Bourvelie
Lloibvent un chapeau de boutons de roses ä trois rangs Ü. w Dans le
du XIVÜ sieele) ; l'exemple (I, sur la peinture de la princesse ÜillIJCllC, lillu de saint Louis
(x1110 siecle), el l'exemple D, sur une vignette d'un mamxscrit de la lin du xluc sieclc et
les vitraux de la cullledrale de (lhartres.
1 La molesquiue elait alors une sorte de toile Lrizs-line, connue uolre baliste.
2 Le lai du trot (X1110 sieele).
3 Roman de la rose, vers 2168 et suiv.
' Roman de la violette, vers 703 et suiv.
5 Comptes de Raoul de la Porte, receveur de la seigneurie de Parlhenai, anuee 1535
(manuscrit possede par Menleil, cite par lui dans les HOtOS de son Hist. des Fmngais,
L lY, p. 447).