CAPE
a denormes eteignoirs. Quant au capuchon, il est remplace par
une sorte de petit tablier frange carre, avec angles arrondis, qui
figurent des elytres mal developpes. C'est ainsi que peu a peu
l'Eglise a gaie les plus beaux vetements du cierge, par amour du
faux luxe.
Nous avons dit plus haut que les religieux portaient des chapes
rondes fermees, avec capuchon. Ces capes avaient, pliees, la forme
donnee Iigure "i; le capuchon etant en A et le devant de la cape en
B. Ces capes descendaient jusqu'aux talons, et etaicnt adoptees par
les chanoines, en hiver, et par la plupart des ordres religieux,
notamment pendant les funerailles.
La forme de ces capes rondes et fermees n'etait pas susceptible
de modification, aussi resta-l-elle la meine pendant les X1110, XIVÜ et
xvc siecles. Pour faire usage des mains, il fallait necessairement
relever les bords de la cape (fig. 8) 1, ce qui donnait de tres-beaux plis.
Cette cape fermee ne pouvait etre mise qu'en passant la tete par
Yoriiice du milieu auquel etaii: adapte le capuchon de forme carree
(voy. iig. 7). Parfois, ces capes etaient doublees de fourrures; elles
etaient, en voyage a cheval, portees par les femmes aussi bien que
par les hommes. Dans le joli conte du Vair palefroy f, la demoiselle
est entrainee la nuit devant la porte du chateau de son amant par
son cheval. Le guetteur decrit ainsi les habits de la demoiselle au
chatelain :
Une fame
desconseillic,
Jonc de szunhlant et (Faagu,
Est issue de ce! boscagc,
Atornec niolt richement ;
Moll; sont riche li gai-moment;
Avis iifesl: que soit afuhlee
D'une riche (rhape fm-i-(ae ;
Li drap me semblent (Fesvarlatz
Enmäe dans le chüteau
c: Dc sa chapd est desafuhlt
(les capes fermäcs (de voyage) (ätaicnt porläes
religieux et les prcälats, comme par les lafiques;
par les clercs, les
mais elles ütaient.
1 Voyez, entre autres statu
Berry, a Bourges (1416).
' Conles anciens (mss. 110
(xmu siüulc).
7218,
Bihlioth
Es par