CONCLUSION
Lorsque l'empire romain tomba en Occident sous Pope-e des bar-
bares, ceuxäci trouveront chez les populations conquises, et parti-
culierement dans les Gaules, les habitudes de luxe qui setaient
tlevfeloppecstsous les derniers empereurs. En s'emparant du terri-
toire, des proprictes publiques et privees, ces barbares chercheront
bientot a ressembler aux vaincus; ils voulurent avoir des demeures
abondamment pourvues de ce qui constitue le bien-etre et le luxe.
Mais en tarissant les sources-de "la richesse publique, des arts et
du commerce, ils furent reduits a seiservir longtemps des debris
ramasses dans les villes et-les campagnes; le mobilier de leurs
palais dut etre ce qifetaicnt ces palais eux-memes : un amas descr-
donne, produit du pillage et de la ruine. Ifindiistide, en Occident,
fut aneantie a ce point que les lllerovingiens, et apres eux les
princes de la race earlovingieune, durent longtemps recevoir de
POrient les meubles precieux, les etoffes et tous les objets de luxe
dont ils voulaient s'entourer. Sous Juslinien deja, des fabriques de
soieries setablirent a Byzanee, a Athenes, a 'I'hebes et a Corinthe.
IIOecident acheta ces etoffes precicuses dans ces centres de fabri-
cation, et aussi en Ügypte, grand entrepot des soieries de l'Asie,
qui furent longtemps apportees par les marchands arabes trafiquant
avec la Perse, Plnde et meme la Chineä Plus lard les relations
avec l'Orient sctablirent, d'une part, entre les pelerins qui se ren-
'Voyez la Relat. de rlcua: voyzlg. arabes ou IX" siäcla, trad.
du commerce entre le Lavant et FEHrnpe. Dcpping. 1830.
Rcnaudot.
Ilist.