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PRIVEE
DE
HAUTE
BOURGEOISIE.
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chambrieres de quinze a vingt ans V(( pour ce que en tel "nage elles
a sont sottes et nlont guere veu du siecle v) pres d'elle, en la garde-
robe ou en chambre qui n'ait ni lucarne ni fenetre basse. Cette
instruction se termine par ces mots : Si est que se l'un do
a vos serviteurs chiet en maladie, toutes choses communes mises
a arriere, vous mesmcs pensez de luy tres amoureusement et
a charitablement, et le revisetez et pensez de lui cil-d'elle tres
a curieusement en avaneant sa garison, et ainsi aurez acompli cet
a article. Ü
Ces extraits font assez voir qu'a la fin du xivt siecle la vie inte-
rieure de la riche bourgeoisie ne differait guere de celle de la
noblesse; mais si nous parcourons les parties de ce curieux livre
qui traitent de la table, on sera surpris du luxe et des raffinements
qui säätaient introduits dans la maniere de recevoirles hotes et-dans
tout ce qui tenait a l'existence materielle. Cependant les maisons
habitees parla haute bourgeoisie,par les gens de robe necontenaient
pas de salles assez vastes pour permettre de recevoir un tres-grand
nombre de convives. A l'occasion de certaines fetes de famille,
comme les noces par exemple, on louait la salle meublee de quelque
hotel seigneurial. Nous trouvons la trace de cet usage dans le
ZlIä1zag-icr'..... a Sur quoi est assavoir que llostel de Beauvaisi
a cousta a Jehan du Chcsne quatre francs; tables trestaulx, fourmes
a et sintilict cinq francs; et la Chapellerie luy cousta quinze
a francsäw Le personnel loue en pareil cas etait eonsiderable. Il
faut, dit l'auteur du M imagier : '10 trouver un clerc ou un valet qui
se chargera d'acheter a erbe vert, violette, ehapeaulx, lait, fro-
magies, oeufs, busche, charbon, sel, cuves et euviers tant pour
a sale que pour garde-mengiers, vert jus, vinaigre, ozeille, sauge,
a percil, aulx nouveaulx, deux balais, une poesle, et telles menues
(t Choses ; 2" un queux (cuisinier) et ses varlets qui cousteront deux
a francs de loyer, sans les autres drois, mais le queux paiera varlets
et portages, et dient : d plus cfescuelles plus de loyer. 3" Deux
' Tome II, p. 116.
' Ifhütel de Fäväque de Bczuivais.
3 La chappellerie, dcsl-ii-rlirc l'acquisition
donnait aux convives.
des couronnes ou chapcls de fleurs que l'on
w Totes estoient desfuhldcs,
c Ensi sans moelekins (coiffes) cstoienl,
u Mais capeaus de roses avoicn!
a En lor clnüs mis. et düziglenticr.
u Por le plus doucement flan-cr. n
(Le La: du trot xxuv s.)