VIE
PmvEE
DE
L A
HAUTE
BOURGEOISIE.
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Plus loin' il est fait mention des soins donnes aux chevaux reve-
nant de longue course et aux chiens revenant de chasse. Les che-
vaux sont delerres et couches (ITIIS au bas) ; a ils sont emlnielles, ils
a ont foing trie et avoine criblee..... Aux chiens qui viennent des
44 bois et de la chasse fait-l'en lietiere devant leur maistre, et luy
a meme leur fzuct lietiere blanche devant" son feu; l'en leur oint de
a sain doulx leurs pies au feu, lien leur fait souppes, et sont uisies
a par pltie de leur travail....
Les bourgeois des villes niavaient pas autour d'eux les ressources
que possedait le chätelain pour se faire servir; ils n'avaient pas de
paysans corveables et etaient obliges de prendre des valets a grlge.
Dans le Roman du roi Guillaume dVlngleterrei le heros, fugitif,
se voit force de se mettre en service chez un bourgeois, auquel il se
presente sous le nom de Gui :
a Or me dit (le bourgeois), Gui, que ses-tu faire?
u Sbzlras-tu Feue de! pue traire a,
a EL mes anguilles escorcicr?
a SaFHS-Lll mes cevax torcier 4?
u Saras-iu mes oisiax larder?
a Saras-tu ma maison garder?
a Se tu le ses bien faire neLe
a Et tu ses mener me carete,
a Dont deserviras-tu molt bien
u Qou que jou donrai del mien.
u Sire, fait Gui, je ne refus
a Ton eou ä faire et eneor plus;
u Jä de faire vostre servisse
a Ne troveres en moi faintise.
a En liu de gareon sert li rois
a Molt volentiers chies le borgois,
n Ne ja par lui n'iert refusee
a Cose qui lui soit eommandde. n
Un valet chez un bourgeois, au X1112 siecle, remplissait ainsi l'of-
fice de cuisinier, de palefrenier, de cocher, de majordome, de por-
tier, d'homme de peine. Il faut dire qu'alors les maisons de ces
bourgeois etaient petites et quielles ne contenaient que deux ou
f Tome I, p. 175.
' Chron. angle-normandes; Recueil d'extraits et (Pdcrils
mandie et d'Angleterre. Publ. par Francisque Michel, t. III, p.
3 Tirer l'eau du puits.
' Panser mes chevaux
relat.
79,
d
Phist.
de
Nor-