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VIE
PRIVEE
DE
LA
NOBLESSE
FEODALE.
a de tirer celles du dessous. Mais pourquoi enfermer des coffres
a dans une liuche? Ah! voici pourquoi. continua Jacques : quand
a on part en campagne, on emporte un, deux, trois ou quatre coffres
a avec soi, suivant le besoin; dans l'un doit etre enferme du linge,
a dans le second des habits, dans le troisieme des armes, dans le der-
c nier de la vaisselle. Celui-ci est encore, a llinterieur, divise en trois
u petites caisses separees et lcrmees chacunes: dans l'une est de
a Pargenterie, dans l'autre des bijoux et dans la troisieme des
a epices et des drageesk On peut ainsi charger chacune de ces
a caisses sur des betes de somme, ou les placer lacilement dans des
a chariots; on les enveloppe alors dans des peaux munies de boucles
a et courroies qui servent a les attacher. Si l'on part avec ces
" a Pour 4- balluz pour les sommiers de la chambre....
u Pour Il bouges, desquelles il y en a deux lbrmanz in clcf....
u Pour ses chances et pour ses sollcrs, il colfrc....
a Pour un coffre al cspiccs....
ff Pour l grand cotTre il mcctrc les robes de madame la Royne....
a Pour 4 coffres... pour la chawnbre de la Royncm. n Comptes
Ifleuri.)
de
Geolfroi
de
u Guillaume Le Bon, eoffrier, pour un grand colTre fermant a clef, delivre le XXIUF jour
a demui CCCLII, par mandement du Roy, rendu a court, pour mectre et porter les robes
u dudit seigneur, 12' p.
u Ledit Guillaume, pour 4 paires de coffres garnir, de 4- bahuz, livres en ce terme en
u la chapelle du Roym.
a Ledit Guillaume, pour il malles et 11- bahus, bailles et dälivres en ce terme a Thomas
11 de Ghaalons, coutepointier le Roy, pour charger dedens la coutepointerie et tapisserie
a des chambres du Roy et de Nosseigneilrs, ct porter hors de Paris aus tenues de
rr basques et de Ibussains, quelle part qu'ils soient; pour malle et bahu, 50s piece,
a valent 10 p. n ( Comptes rflilzenne de la Fontaine, dans Comptes de Fargenterie des
rois de France au XlVe siecle, publ. par L. Douet iPArcq.)
a La nuit prenant lin, le jour eonnncnga 11 primer. Alors on ouvrit les coffres de
rr voyage; car il fallait bien choisir avec soin maintes pierreries qui devaient reliure sur
n des robes de prix preparees par la main des femmes. Elles choisirent leurs meilleurs
u habits. n (Les ivl-Gbülll-Itgtüt, '13" aventure, trad. de Me Moreau de la llleltiere.)
Dans le Voyaige (Poultremer en Jlierusalezrt par le seigneur de Caumont. l'an 14.28,
on trouve un inventaire des joyaux rapportes par ce seigneur dans une u huche de sipres n.
La huchc devait etre grande, car l'inventaire mentionne des etotfcs, des pierres pre-
cicuses, des chapelets, des croix, des reliques, des parfums, une bouteille d'eau du
Jourdain; cette huche en contenait plusieurs autres.
a ltem, trois cuixons; l'un de sipres, et les deux de-fust pinte (de bois peint) ou sont
n l'une partie des joyes susdites.
n ltem une autre petite caixettc de sipres ou il ha rluatre Larges de saint George de ma
a devise ouvreez de lll d'argent et de soye.
a lesquelles joyes de celuy pais je pourtay pour donner a ma femme et aux seigneurs
u et dames de mon pais. n (Voy. la pub]. de ce voyage par le marquis de la Grange,
r ifapres le manusc. du Muses britamL, 1858.)