3M
VIE
PUBLIQUE
DE
LA
NOBLESSE
FEODALE,
ETC.
Galbert' decrit ainsi la ceremonie de l'hommage prete au comte de
Flandre, Guillaume, parles seigneurs ses vassaux (1124). a La chose
(t se passa dans l'ordre suivant, selon les formes deteirminees pour
a preter foi et serment. On lit hommage d'abord de cette maniere.
a Le comte demanda a celui qui pretait hommage s'il voulait since-
a rement devenir son homme, et celui-ci repondit : -Jc le veux-
a lls unirent leurs mains, et le comte l'entourant de ses bras, ils
a s'allierent par un baiser. En second lieu, celui qui avait fait
a hommage donna sa foi en ces termes au prolocuteur (avocat) du
(c comte : Je promets sur ma foi d'etre lidelc au comte Guillaume,
et de bonne foi et sans fourberie, de garder sineerement contre
a tous Vholnmage que je lui ai fait. -En troisieme lieu, il üt le
a meme serment sur les reliques des saints. Ensuite, avec une
a baguette qu'il tenait a la main, le comte donna l'investiture a
a tous ceux qui, par traite, lui avaient fait foi et hommage, et prele
a serment.
Cette ceremonie, anterieurement a cette epoque, revelait des
formes moins civiles; l'hommage se pretait quelquefois en baisant
le pied du suzerain : aussi, quand le roi Charles, pour vivre en paix
avec Rollon, consentit a lui ceder le duche de Normandie, celui_ci,
devant, selon l'usage, preter hommage comme vassal, se refusa
absolument a baiser le pied du roi, maigre l'insistance des eveques
assistants; a force de prieres, il consentit a remplir cette formalite
par procuration, ct ordonna a l'un de ses chevaliers d'accomplir la
ceremonie usitee. a Alors le chevalier saisissant aussitot le pied du
a roi, le porta a sa bouche, et, se tenant debout, il le baisa, et lit
a tomber le roi a la renverse? v, a dont moult fu ris et gobe par
a la villeM Parfois aussi l'hommage, quand le suzerain voulait y
attacher une humiliation, se pretait en mettant une selle sur son dos
et offrant au seigneur de chevattcher :
Quant ä Richart vint li cucns Hue,
Une scle sun col pendue
Sun dos offri {z chevalchier n
Quand on voulait
de paille en disant
renoncer ä Phomnlago, on rompait des brin:-
: a Däsormais nous rompons, repoussons cl
' Vue de Claarles le Bon, chap. x11.
' Guillaume de Jumiäges, liv. Il.
" Ilist. des ducs de Normandie et des rois
' Le Roman de Hou.
dvlngleterre,
Pub1_
par Franc
Michel.