Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 1)

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VIE 
PUBLlQUE 
DE 
LA 
NOBLESSE 
FEODALE, 
ETC. 
d'icelle, on avait dresse une grande chapelle ardente couverte de 
torches et de cierges, sous laquelle etait une representation de 
l'illustre defunt, probablement de cire  a L'evesque d'Auxerr'e qui 
a celebroit la messe conventuelle etant a Fofferte, il descendit avec 
a le roy pour le recevoir, jusques ä la porte du choeur (vers le 
a milieu de la nef), et la parurent quatre chevaliers armez de toutes 
a pieces et des mesmes armes du feu connestable, qu'ils represen- 
a toient parfaitement, suivis de quatre autres montez sur les plus 
a beaux chevaux de Pescurie du roy, caparagonnez des armoiries 
a du mesme connestable et portant ses bannieres jadis si redoutables 
a aux ennemis de l'Estat. Uevesque recut ces chevaux par 1'i1npo- 
u silion des mains sur leur teste, et on les ramena (p1iisqu'ils appar- 
a tenaient au roi) en mesme tems qu'il retourna a l'autel ; mais il 
c lallut pour cela composer du prix ou de la recompense, pour le 
(f droiet des religieux ou de l'abbaye, a qui ils appartenoient. Apres 
a cela marcherent a Voffrande le connestable de Clisson et les deux 
a marechaux, au milieu de huit seigneurs de marque qui portoicnt 
a chascun un escu aux armes du defunt, la pointe en haut, en signe 
(f de perte de sa noblesse terrestre, et tous entourez de cierges allu- 
a mez. Puis suivirent monsieur le duc de 'l'ouraine, frere du roy, 
a Jean, comte de Nevers, fils du duc de Bourgongne, et messire Pierre, 
a fils du roy de Navarre, tous princes du sang, et messire Henry 
a de Bar, aussi cousin du roy, tous la voue baissee (visiere baissee) et 
a portans chascun une epee nue par la pointe, pour marque qu'ils 
a offroient a Dieu les victoires qu'ils avoient remportees, et qu'ils 
a avoüoient qu'on les avoit receuäs de sa grace par la valeur du de- 
a funt. Au troisieme rang parurent quatre autres des plus grans de 
a la cour, armez de pied en cap, conduits par huit escuyers choisis 
a entre la plus noble jeunesse de la suitte du roy, porlans chascun un 
a casque entre les mains; puis quatre autres aussi vestus de noir, 
c avec chascun une banniere deployee et armoyee aux armes de du 
a Guesclin, qui sont d'argent a l'aigle imperiale de sable. Tout 
c cela marcha pas a pas avec beaucoup de gravite et de marque de 
a deuil, et chascun en son ordre s'ageuouilla devant l'autel, oü 
a furent posees toutes les pieces d'honneur, et se retira dans le 
' Ces representations des morts, en cire, etaient frequentes depuis le X111 siecle; elles res- 
taient dans les eiglises et ätaient placees dans quelque endroit apparent. ll y en avait plu- 
sieurs ä Notre-Dame de Paris du temps de Dubreul. Cet usage se conserva jusque pendant 
le xvf sieele. Sur une litiäre couverte de drap d'or n estoit la portraicture dudict defunt 
n roy Charles (Vlll), revestu d'un bel habit royal, une couronne en la Leste, etc. v (CIIFON- 
de Jean de Troyes.)
	        
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