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VIE
PUBLIQUE
DE
LA
NOBLESSE
FEODALE,
ETC.
cherchait ä reunir autour des epoux le plus grand nombre de nobles
en les attirant par des fetes somptueuses, de brillantes joutes et des
largesses. (Yetait une faeon de faire montre de ses partisans. A
l'occasion du mariage que nous venons de citer, des charpentiers
et macons furent employes pendant plusieurs jours a mettre les
hotels de la ville a Cambrai en etat de recevoir les hotes illustres
que l'on attendait, et parmi lesquels etait le roi de France. a Aussi,
(4 dit notre chroniqueur, en devantde celle fele, il n'estoit pas ainsi
a et n'estoitpoint en souvenance d'homme ni en memoire que depuis
e deux cens ans si grandTete eust ete a Cambray comme elle se
a tailloit de avoir et estre; ni les seigneurs pour eux appareiller et
a jolier, et pour exaulcier leur estat depargnoientior ni argent, non
a plus que dont si il plust des nues; et sk-fforgoient tous llun pour
a l'autre. i) Ce deploiement de luxe, a l'occasion des noces, avait
gagne meme la bourgeoisie, si bien qu'a Paris, pendant la triste
annee 1416, le peuple mourant de faim, et toujours pret a insulter
a toute manifestation ressemblant a une fete privee, on fut oblige
de faire crier par les rues que nul ne fust si liardy de faire assem-
a blee a corps, ne a nopces, ne en quelque maniere, sans le congie
a du prevost de Paris. En ce tems avoit, quant on faisoit nopees,
a certains commissaires et sergens aux despens de Fespouse, pour
a garder que homme ne murmurast de rien a
Obsäques.
La coutume, chez les Francs, etait diensevelir les corps en terre,
dans un cercueil de pierre ou de bois, dans lequel on rcunissziit les
qui appartenaient au defilnt: ÜFIHCS, bijoux, ustensiles,
monnaies. Apres la mort, les corps restaient exposes quelque temps
a visage decouvert, peut-etre etaicnt-ils soumis a un embaumemclit
grossier; puis ils etaient ensevelis. Il dut y avoir, dans les Gaules,
vers le va sieclc, des habitudes diverses dans la facon d'ensevelii'
les corps; les traditions romaines etuient encore puissantes, et les
invasions barbares introduisaient au milieu de la societe gallo-
romaine de nouveaux usages. Ce n'est pas le lieu ici de nous occuper
des sepultures, mais seulement des usages ct des ccrcmonies qui
furent adoptes des les PFGIHlGFS temps du moyen fige.
Les Romains paiens, CÜIIHIH) chacun sait, brillaient les corps des
' Jour-n. (l'un bourgeois de Paris
et Poujoulat, t. H).
sous Charles V1
MM
des 11:45:11,, par
Micha;