Volltext: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque Carlovingienne à la Renaissance (T. 1)

MARIAGE. 
NOCES. 
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a et se partit atout sa compagnie, bien furnis de beais joweals et 
c riches que ons les avoit donneit don costeit et doltre  a 
Les noces ddsaheau de Baviere furent magnifiques; elles eurent 
lieu a Amiens, en 1385, le '18 juillet. La jeune reine etait dans 
Fhotel de la duchesse Marguerite de Hainaut, qui fut ehargee de la 
conduire a la cathedrale a en chars couverts si riches quiil ne fait 
a pas adcmander comment, la couronne au chef, qui valoit l'avoir 
a d'un pays, et que le roy le dimanche lui avoit envoyee..... Apres 
a la haute messe et les solemnites faites qui au mariage apparte- 
a noient a faire, on se retrait au palais de Pevesque ou le roi estoit 
a loge; et la fut le disner des dames appareille, et du roi et des sei- 
a gneurs a part eux; et ne servoient que comtes et barons  a 
Les mariages des princes etant devenus des actes de politique, 
ils furent souvent la cause de rivalites et de guerre entre seigneurs 
suzerains. Tel seigneur qui pretendait avoir des droits a une 
alliance, se trouvant decu dans ses esperances, devenait un ennemi. 
A ce propos, nous citerons une curieuse anecdote rapportee par 
Froissart. Le duc Aubert de Hainaut ayant resolu de marier son 
fils Guillaume a la fille du duc de Bourgogne (1385), le duc de 
Lancastre, qui pensait que Guillaume devait epouser sa fille, a tout 
a merencolieux de ces nouvelles a, envoya a Cambrai, pres du duc 
Aubert, pour savoir la verite. Le maitre du marche des laines de 
toute lÄ-lngleterre prit la parole et. demanda audit duc s'il etait 
reellement dans liintention de marier son {ils a la fille du duc de 
Bourgogne. a De celle parole le duc Aubert mua un petit couleur 
a et dit: Oil, sire, par ma foi! pourquoi le demandez-vous?  
c Monseigneur, dit-il, j'en parle pour ce que monseigneur le duc 
a de Lancaslre a toujours espere jusques a ci que madamoiselle 
a Philippe, sa fille, auroit Guillaume monseigneur votre fils. -Lors 
a dit le duc Aubert : Compaing, dites a mon cousin que quand 
a il aura marie ou mariera ses enfans, que point je ne mien ensei- 
a gneirai; aussi ne se a-t-il que faire d'enseigner de mes enfans, ni 
(t quand je les vueil marier, ni ou, ni comment, ni a qui?  Il n'en 
fallait pas tant pour causer une guerre longue et cruelle entre deux 
pays. Liimportance que l'on attachait alors a ces alliances faisait 
qu'on entourait les ceremonies nuptiales dlun luxe inoui et qu'on 
chan. 
' Les Clwon. vrayes de Jehan le Bel, c 
M. L. Polain, 1850. 
' Chron. de Froissart, liv. lI, c. ccxxxx. 
' 1lud.,liv. lI, c. ccxxln. 
Saint-Lambcrt 
Liäge, publ. 
Pilf
	        
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