ENTRÜES
DES
11; VFIQUES.
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grands seigneurs du dioccse, lorsque lkvetyne nWf-tait point scvignexir
de la ville, ou les tyutttrt; plus notables bourgeois, s'il fctait. Les
eveqnes de Soissons ctaient portes par le comte de Soissons, le
seigneur de Pierrefonds, le seigneur de tllontmirail et le seigneur
de Bazoches'. Les eveques dlAuxerrc se rendaient hahituellenit-iit,
le jour de leur entree, a falabayfe de Saint-Germain; eetait du
(fhozur de cette eglisf) que le prelat etait porte dans sa chaire, par
quatre des plus notables bourgeois, _itisqn'it la porte de la cathe-
drale, ou les ehanoinesle recevaient en chape, avec la croix et l'eau
benite. lfcveryue faisait alors le serment d'usage, qui consistait a
maintenir les yirivileges du chapitre; apres quoi, ayant sonne une
clochette, la porte principale s'ouvrait, et les bourgeois portaient.
le prelat justpiliti grand autel. Alors commengait la cercmonie
d'installation? Les eifrreimonies qui avaient. lieu pendant ces entrees
donnercnt souvent lieu a des contestations ou des protestations. ll
arrivait que les clefs des villes etaient remises aux prelats, bien que
ces villes dependissent du domaine royal. Quelquefois le serment.
des evefpitis de Laon, dit Piganiol3, se-laisait dans la cour de
feveclnä et dans les assemblces gencrales. a Les habitans, un genou
a en terre, la main droite etcndue vers feglise eathctlrtile, promet-
tt toient detre lidcles a lieveque (sauf fobcissanee due au roi, et a
a leurs droits de commune ct privileges), et fevcqttc leur promettait.
de ne rien attenter contre leurs droits, leurs libertcs, et de con-
t( server leurs privileges. Dans cette ceremonie, ajoute cet auteur,
(K on s'est quelquefois avise de prcsenter les clefs de la ville a
leveque, parce que quelques-uns de ces prelats ont prctendti,
L( tres-mal a propos, etre seigneurs de la ville, quoique ce soit le
roi. Piganiol nous a laisse une description fort detaillee des
eeremonies de l'entre-e des evtf-ques de Beauvziis et des fetes a cette
oecasionl. Nous renvoyons nos lecteurs, pour le menu, a cette
description.
ll ctait d'usage encore, pendant le XIVÜ siecle, lorsque les eveques
de T royes faisaient leur entree dans la ville, de descendre a l'abbaye
des Dames; fabbesse prenait le cheval du, prelat par la bride pour
le faire entrer dans le monasterc, et ce cheval lui appartenait. Le
' Nouv. Descript. de la France. Piganiol de la Force, L.
5 Voy. Mänz. concernant Flustoire du (liocäse dX-llaverzw
ÜM. Challc et Quantin, t. Il, p. '23 ct G1.
1 Aiouv, Descript. de la Mauve, t. I, p, 4.7.
' IhuL, t. l, p. 75 cl suiv
l.
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p. 9.7.
11' Falbbd Lobcuf,
D1
P11-