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VIE
PUBLIQUE
DE
LA
NOBLESS]
FEODALE,
ETC.
dait meme aux femmes zen 1381, Blanche dÜrleans recoit des
chanoines de Saint-Quiriacc de Provins le vin d'honneur l.
Les entrees des rois, pendant le moyen age, etaient, connue
toutes les ceremonies publiques de cette epoque, l'occasion de
certains mivileges. Piganiol de la Forcei rapporte qu'il existait
dans la place publique de Peronne a un gros long de cpiatrc pieds,
a large de deux, eleve au-dessus du pave de quatre ou cinq pouces,
a et qui etoit erige en fief dont il est la globe et tout le domaine.
a On assure, ajoute-t-il, que quand lc roi veut. l'aire son entree dans
a la ville, le tenancier de ce fief doit faire ferrer avec des fers d'ar-
(4 gent les quatre pieds du cheval sur lequel le roi doit monter, et
a c'est sur ce gros que le marechal doitferrer le cheval ou haquenee.
a Le tenancier du fief le presente ensuite au roi, qui le monte pour
(c entrer en souverain dans la ville de Peronne. Le tenancier de ce
a fief jouit de plusieurs privileges : l" La desserte et la vaisselle
a qui a servi au roi dans le repas qu'il a fait apres son entree dans
(4 la ville de Peronnc lui appartiennent. 9.0 Il jouit d'une redevance
a sur toute la biere qui se consomme dans Peronne. 3" Il pereoit un
a droit sur toutes les boutiques des marchands qui slitablissent en
(l baraques pendant la foire qui se tient dans cette ville ; il va choisir
a dans les boutiques de ceux qui vendent des instrumens (fOllpllnS
a la pieee qui lui convient le mieux et qu'on nomme le premier
(t taillant; dest-a-dire que, chez les coutelicrs, il prend un couteau
a ou un rasoir; chez les taillandiers, une hache ou doloire, ou une
a beche, etc.; chez les autres marchands, on lui donne une rede-
c vance en argent. fl-Ü Un homme qui est. decrete de prise de corps
a ne peut C-tre enleve de dessus ce gres ou globe, s'il a le temps de
e s'y refugier.
Enträes
des
äväques.
Les cercmonies observäes aux cnlräes solennelles des eväques,
qu'ils soient ou non seigneurs des villes, merilent (Foire mention-
nees. Lleväque, le jour (le son entree, se rendait clins lliglise (TIIIIP
abbaye proche llune des portes, en dehors ou en dedans de la ville.
La il trouvait une chaire preparee; on le revätait de ses habits
episcopaux; le elerge enLonnail le Te Doum; puis, processionnel-
lement, le prclat citait porlc dans la chaire, recouverte dc riches
ctoffes, jusquYi la cathcdralc. Les porteurs ätaient les quatre plus
" Coutumes de Provins, t. Il, p. 42.
a Nouv. Descript. de la France, t. Il, p.
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