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VIE
PUBLIQUE
DE
LA
NOBLESSE
FEOIJAJ
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PTFC.
Mais voici qui peint les moeurs de cette malheureuse epoque :
a Item, apres son sacre vint au Palays (en l'lle) disncr lui et sa
a compagnie, et disna en la grant salle, a la grant lahllz de marbre,
a et tout le reinanant (le reste) parmy la salle cil et la; car il yavoit
a nulle ordonnance, car le commun de Paris y estoit entre des le
a matin, les ungs pour veoir, les autres pour gourmander, les autres
a pour piller ou pour desroher viandes ou autre chose; car icellui
c jour a icelle assemblee furent emblez en la presse plus de qua-
a rante chapperons et coppes et mordans (boucles) de saintures
cc grant nombre; car si grant presse y ot pour le sacre du roy, que
a Funiversite, ne le parlement, ne le prevost des marchans, ne
a eschevins n'osoient entreprendre a monter a montpour le peuple ,
a dant il y avoit tres grand nombre; et vray est qu'ils euiderent
a monter devant deux ou trois foys a mont; mais le commun les
a rehoutoit arrieres si fierement, que par plusieurs foys leur con-
a venoit treshuehei" Fung sur l'autre; voire quatre-vingt ou cent 51
a une foys, et la besoingnoient les larrons. Quant tout fut escoulle
a le commun, ils monterent (leroi et seigneurs); et quantils furent.
a en la salle, tout cstoit si plain, que a peine trouveront-ils ou ils
(c peusseilt s'asseoir; neanlmoins sülssirent-ils aux tables qui pour
a eulx ordonnees estoient; mais ce fut aux savetiers, moustardiers,
a lieurs ou vendeurs de vin de lauffet, aides a macons, qu'on cuida
a faire lever; mais quant on en faisoit lever ung ou deux, il s'en
a asseoit six ou huit d'autre cosle.
Ou peut admettre que l'auteur du journal a force un peu le ta-
bleau; mais ce melange de splendeurs et de misere, cette anarchie
pendant la domination du parti des ilnglais, cette police etrangere
a la cite n'ayant nul pouvoir, ce peuple qui n'est plus retenu par le
respect qu'inspirait alors la presence de hauts personnages, tout
cela peint cette triste epoque.
Le ceremonial des sacres des rois ct reines ne fut guere modifie
jusqu'au XVIIO siecle. Il est a remarquer cependant que le sacre de
Frangois I" Reims eut lieu la nuit du 25 janvier lälü, contraire-
ment a l'usage, si l'on en croit le temoignage de Chzunpier, qui
assista a cette ceremonie.
On prendrait une idee inexacte des moeurs et habitudes du moyen
de 5 mblrcs environ, dont la porte principale ätait surmontäe d'un grand crucifix de
pierre; llcluafaud dtait donc placd devant cc crnciiix, son s01 au niveau du pied de la
croix, dcsl-fwlire 51 G mütres environ au-Llcssus dn pavd de lüäglisc. Un cmmarchemcnt
descendait de Yächafnud jusque dans le choeur par-dessus iejubä.