cxinliluomns,
SAGRES,
CUURONNEMENTS.
805"
ronne royale, Pepee dans son fourreau, les eperons d'or, le sceptre,
la verge surmontee d'une main d'ivoire, les chausses ou bottines de
soie bleue semees de fleurs de lis d'or, la tunique ou dalmatiqtie
de meme etoffe et couleur, le manteau royal egalement bleu, seine
de fleurs de lis, fait en maniere de chape sans chaperon; toutes
choses apportees par Pabhe de Saint-Denis en France et gardees par
lui. Alors le roi, etant devant l'autel, ote ses veteinents, sauf la cami-
sole ou veste de soie et sa chemise, lesquels derniers vetements sont
ouverts fort bas devant et derriere et maintenus par des agrafes
d'argent.
Le grand chambellan de France chausse au roi les bottines; le
duc de Bourgogne lui attache les eperons et ineontinent les lui ote.
Uarcheveque lui ceint son epee, puis, replaeant le fourreau sur
l'autel, remet le fer nu entre les mains du roi en lui disant: a Prends
a ce glaive donne avec la benedietion de Dieu, etc. Le choeur
chante une antienne pendant laquelle le roi ollre Pepee a l'autel, la
reprend des mains de Parcheveque, et sans delai la remet au conne-
table ou a celui des barons qui en tient lieu, lequel la porte devant
le roi tant en Feglise quäipres la ceremonic etjusqifau palais. Cela
fait, Parcheveque ouvre la sainte ampoule, en tire un peu d'huile
qu'il mele au saint chreme dans une patene sur l'autel, Les ag'ral'es
des vetements du roi sont ouvertes, et celui-ci s'etant mis a genoux
devant Farchevfeque, assis comme quand il consacre, les evetplcs
disent sur lui trois oraisens. Llircheifeque dit celle de la eonsecra-
tion et oint la personne du roi en cinq endroits, savoir : le dessus de
la tete, la poitrine, entre les epaules, sur les deux epaules et aux
saignees des deux bras. A chaque onction, le prelat dit : a Je t'oins
a de l'huile sanetifiee, au nom du Pere, ete., etc. 5), et l'on chante
une antienne.
Le vetement du roi est referme, et le grand chambellan de France
revet le roi de la dalmatique, du manteau royal, de faeon que son
bras droit soit libre; Parcheveque lui met l'anneau au doigt du
milieude la main droite, en disant : a Prends l'anneau, signal de la
sainte Foi, etc. D Puis il reeite une oraison. Il remet le sceptre en
la main droite du roi, en disant: a Prends ce sceptre, insigne de la
' A l'occasion du sacre de Louis le Gros, Snger, dans la Vic de ce prince, s'exprime
ainsi u ljarclieifüque oignit de l'huile sainte le seigneur Louis, celcbra lu messe
a dfactions de gräces, Ma au jeune roi le glaive de la milice seculiizre, lui ceignit celui
a de PEglise pour la punition des malfaitcursm, etc. v (Suger, Vie de Louis le G1.OS_
chap. xni)
I. 39