mäsunuf:
IIISVYOIHQUIS.
299
aiment encore mieux s'y soumettre que les combattre. On aura vu
au thealnv, ou sur des toiles peintes de nos jours, des copies,
souvent mal comprises ou incompletes, de meubles de la fin du
xv" siecle; on en conclut. que les meubles du HIOUOH fige etaient
IIICOITIIHOLlUS, rares, peu varies, lourds, qu'ils sont en tlIlSHCWIJIUl
avec nos habitudes. Le gros luxe de Fepoque de Louis XIV ne s'ac-
corde guiere avec le confort. moderne; on fait une regle de propor-
tion, et1'on raisonne de cette maniere : a Si les meublfrs du temps
de Louis XlV nous semblent incommodes et barbares, a plus lorte
raison CEUX de Charles V1 et de Charles V11 le sont-ils. D Autant
vaudrait dire: a Si les perruques de Louis XlV if-taient lourdes,
combien devaient elre pesantes et incommodes (folles de Louis X1.
Le fait est que lexcessive recherche des habitudes des xtve et
Xv" siecles, le luxe interieur des appartements du commencement
du XVI", setaient perdus et avaient iffte laisses de cote pendant les
longues guerres religieuses de 1a fin du xvf siecle, et quele mobilier
d'un grand seigneur sous Louis X111 aurait paru barbare et grossier
a un grand vassal de Charles V11. Il f-aiszrt meilleur, peut-etre, de
vivre sous le regne de Louis XIV que sous celui Ce (lharles V; mais
certainement Charles V, les nobles et les bourgeois de son temps,
ctaient loges et meubles d'une lagon plus confortable que ne Yetaient
les seigneurs et les roturiers sous le regne du grand roi.
Pour conclure, nous ne pretendons pas que 1a connaissance exacte
des choses et des habitudes du moyen age donne du talent aux
artistes de notre temps qui n'ont pu en acquerir; mais nous sommes
convaincu qu'elle doit aider Yhoinme habile et familier avec les res-
sources de son art.