AUTEL
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Il ne parait pas queles armoires affectees aux habitations privees
aient eu des formes particulieres; elles ne se distinguaient des
meubles destines a un usage religieux que par les sujets profanes
peints ou sculptes sur leurs surfaces, par des ecussons armoyes, des
devises ou sentences.
Les provisions d'armes de main etles armures ineme, chez les sei-
66 gneurs chatelains, etaient soigneusement
A rangees dans de grandes armoires disposees
Roy] j a cet effet dans de vastes salles.
l Pour le bourgeois et le paysan, l'armoire
lsly 2-; etait le meuble principal de la lamille', et
i), m: ilyest reste tel dans beaucoup de campagnes,
,_y ylxglwly ou la fille qui se marie apporte toujours
Ä type) larmoire dansla maison de son epoux.
W ll n'y a guere de maison de paysan, en
X" yyljlliy France, qui niait son armoire de chene ou
y de noyer, et ce meuble se distingue des
l W autres par son luxe relatif. Llarmoire est
' le tresor de la famille du paysan; il y reii-
ljfyiif J 72 ferme son linge, Fargenterie qu'il POSSäClC,
Wil pipi" ses papiers de famille, ses epargnes. Ce
"gai meuble, qui represente son avoir, est entre-
tenu avec soin, luisant, les ferrures en sont
brillantes. Pour queieette tradition se soit
aussi bien conservee, il faut que l'armoire ait ete, pendant toute la
durce du moyen age, la partie la plus importante du mobilier prive;
aussi les armoires des XVI" et XVIIÜ siecles ne sont-elles pas rares, et
nous ne croyons pas neeessaire d'en donner ici un exemple.
AUTEL, s. m. (coultier, auter). Outre les autels fixes, dont nous"
tfavons pas S1 nous occuper icig, on se servait, pendant le moyen
tige, dautels portatifs. Ces autels etaient transportes pendant les
voyages, et, une fois consacres, permettaient de celebrer la messe
a A Roem {ist 1naintc malice (ParcheVGqLxc Maugier),
a N'i lessa toile ne galice,
a Ne croix, ne bocn drap en almuire,
a Ke Maugier ne fist forz traire;
l! )l
(Le Ronum de Rou, x11"
51eme, vers 9685 et. suiv., 2e" vaffiäi
a Voyez le Dict. raisonn.
de Parchit.
frang, au mot AUTEL.