SCHIPTIONALE
tablettes de bois reunies par trois planchettes verticales, de fagon 51
former comme une petite boite, dans laquelle on rangeait les rou-
leaux ou feuillets de velin, le grattoir et les plumes. La tablette su-
perieuro etait munie d'une queue percee il son extremite pour y
placer un cncrier de corne.
Nous voyons sculptes, sur la premiere rangee de personnages
qui entourent le grand tympan de la porte de Feglise de Vezelay
(x16 siecle), du cote gauche, deux personnages assis qui ont chacun
un scriptionale sur leurs genoux. Voici (fig. 'l) la {orme de l'un de
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ces petits meubles : on voit, sous la tablette superieure, trois rou-
leaux ranges dans la petite boite; a Pextremite de la queue, en A,
llecritoire dans son trou. Une feuille de velin est deployee sur le
scriptionale ; les tablettes superieure et inferieure, depassant la
boite, permettaient de prendre et de poser facilement ce petit meuble
sur les genoux. Nous trouvons, a la porte de droite de la fagade occi-
dentale de la eathedrale de Chartres, dont les sculptures appartien-
nent au XIlE sieele, des scriptionales a peu pres semblablesii celui-ci.
Les ecoliers qui frequentaient, pendant les XIIC et XIIIE siecles, les
ecoles de monasteres et des cathedrales portaientavec eux ces scrip-
tionales, dans lesquels ils lalzrcaient ce qu'il faut pour ecrire, comme
aujourd'hui les jeunes gens qui suivent les cours se munissent de
cahiers-pupitres pour prendre des notes. Lorsqu'on cessait dlecrire,
on bouehait Penerier de corne et on le suspendait a sa ceinture ; on
plaeait le scriptionale sous son bras, avec les plumes et peaux de
velin qu'il contenait. Quant aux seriptionales ä pieds, ils ressem-
blent assez a nos gueridons, si ce n'est que la tablette superieure est
carree et inclinee. On voit ces meubles figures dans un grand nom-
bre de manuscrits ; ils paraissent avoir etc souvent assez richement
decores et fabriques en metal ou en bois.