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rieures, ainsi que nous l'avons dit, sont repoussees a Petampe; ce
qui fait supposer que c'est la un de ces meubles de pacotille comme
on en pouvait fournir a tous ceux qui rapportaient de terre sainte
des reliques a enchasser; les fleurs de lis nindiqueraient dans ce
cas que la croisade dirigec par Louis lX. Cet exemple, unique peut-
etre, et qui appartient bien evidemment au milieu du X111" sieclc,
"n'en est pas moins d'un grand interet, en ce qu'il fait ressortir un
usage de Pepoque.
Le tresor de la cathedrale de Sens possediz un reliquaire de la fin
du XIIÜ siecle, destine a etre porte sur les vetements. Il est fait en
forme de petite chässe, de cuivre dore plaque sur bois, et se sus-
pendait en bandoulierc, comme nos gibernes de cavaliers. Il s'ouvre
par-dessous a coulisse. Nous en donnons (fig. '14) une copie.
Les reliquaires destines ä etre portes sous les vetements etaient
de formes tres-variees : detaient des medaillons, des sachets, des
diptyques. Souvent meme certains bijoux recevaient des reliques,
tels que les agrafes, les anneaux, les boucles (voy. les Dictionnaires
des vätements et des bijoux).
RETABLE, s. m. C'est le nom que l'on donne a la table posee ver-
ticalement au-dessus du dossier de l'autel. Nous n'avons pas a nous
occuper ici des retables fixes, mais des retables meubles que l'on
posait sur l'autel a l'occasion de certaines solennites. (les retables
etaient de bois sculpte, peint ; ou de metal, or, argent, cuivre re-
pousse et limaille. La eelebre parla d'arc de Feglise Saint-Marc de
Venise est un retable, le plus riche et le plus preeieux qu'il y ait en
Europe. C'estune grande table de vermeil et d'or lin, de 3"',70 de
long sur T330 de haut, qui fut cominandee a des orlevres de By-
zance, en 976, par Pierre Orseolo. A plusieurs epoqucs, ce retable
futaugmente et decore de nouveaux ornements. Le comte Cicognarw
estime que quelques panneaux byzantins de ce magnifique monu-
ment (Forfevrerie appartiennent a Tannee 976; ce sont ceux qui
contiennent des inscriptions grecques. Il paraitrait que ce fut le doge
Andre Dandolo qui lit remonter entierement la pale vers 1345, en
se servant de toutes les pieces successivement ajoutees a celles du
retable primitif. Les figures sont de vermeil et d'or, faites au re-
pousse et eiselees; la plupart des fonds sont emailles et enrichis
d'une quantite eonsiderable de-pierres preeieuses, parmi lesquelles
il y en a de fort belles. Au centre est le Christ benissant et tenant le
f Gicognara,
Fabb-rzche piu coxlficue di Venczim