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eathedrale un parement d'autel d'or. Il existait, devant le maitre
autel de Feglise abbatiale de Saint-Denis en France, une plaque d'or
qui avait ete donnee par Charles le Chauve. Suger Pavaitfait reparer
et y avait joint deux autres plaques de meme metal lorsqifil rcbatit
son eglise. Nous ne possedons d'ailleurs aucun dessin de ces pare-
ments. La table d'or aujourd'hui deposee au musee de Cluny, et qui
provient du tresor de la eathedralc de Bäle, etait un retable et non
un parement, ainsi qu'on le suppose generalement. Il existe, dans le
musee de Munster, une table de bois ornec de figures peintes sur
fond d'or, dont le style appartient a la fin du xue siecle, quion pre-
tend etre un parement dlautel ; mais nous pencherions a croire que
cet objet est aussi un retable
Jusqu'au xve siecle, les autels se composaient, le plus souvent,
d'un dossier, avec une, deux, trois ou quatre colonnettes recevant la
table. Cette disposition, tres-simple, etait destinee a etre rnasquee par
un parement; et ces parements, des une epoque tres-reculee, furent
habituellement faits d'etoffes brode-es enrichis de perles et de pierres
precieuses. Les plus anciens parements düätoffe couvraient le dessus
de llautel et tombaient par devant jusqulau socle (voy. NAPPE). Ils
ne devaient etre autrefois, en France, que blancs, rouges, noirs ou
verts. Du temps de Guillaume Durand, cependant, qui mourut en
1996, le violet etait une des couleurs admises dans les ornements
ecclesiastiques. Les retables des autels avaient aussi leurs parements
düätoffe ; mais cet usage ne parait pas remonter au dela du XIVe siecle.
Uabbe Lebeuf 2 dit qu'il a vu dans Feglise paroissiale de Toussus 3
un parement d'autel compose a d'une piece de tapisserie parsemee
a de fleurs de lis, sur laquelle est represente un saint eveque et un
(t saint diacre; on y voit, ajoute-t-il, brode en lettres de petite go-
(4 thique, que Tannegtty A ttbery et J etmne Formentin sa femme ont
a donne" ä cette egltise ces les fleurs de lis, il
(f y a apparence que ce fut aSaint-Germain llduxerrois de Paris que
(t Tanneguy Aubery fit present de ce parement qui etoit double,
(t clest-a-dire llun pour la table de l'autel, l'autre pour le retable. D
Dans l'inventaire des meubles dresse en Peglise de Sainte-Made-
laine de Geneve, le 9 aoüt 1535, on trouve cet article: a Le drapt
(1 d'ort de vellour roge borde de vellours pert, appartenant au grant
' Voyez la Notice sur ce devant d'autel,
M de Caumont, t. XVIII, p. 276.
' Hist. du (Iioc. de Paris, t. VIII, p. 492,
' Doyennä de Chätcau-Fort,
insäräe
dans
de
monumental
Bulletin
le