NAPPE, s. f. Pieäco de toile ou de lin que l'on posait sur les tables
51 manger, sur les dressoirs et les crüdcnccs (voy. ÜREDENCE, DRES-
SOIR, TABLE).
"EL sur ce point on apporta la nappe,
0h il congneut que le diner s'advancc
Les nappes de tables a manger, et principalement celles que l'on
etendait sur les tablettes des dressoirs, etaient souvent tres-riclies,
en linge damasse, avec bordures de velours ct or, franges et
soie, etc. Les nappes de table etaient doubles comme aujourdlhui,
celle du dessous tombant jusquTt terre, celle du dessus, le napperon,
couvrant le milieu de la table et ne la debordant pas. Le plus beau
linge de table damasse se tissait a Caen; on l'appelait linge de haule
lice. a Les artisans telliers, dit le sieur de Bourgueville, y repre-
sentent toutes sortes de fleurs, bestes, oyseaux, arbres, medalles,
(a et. armoiries de roys, princes et seigneurs, voire aussi naifvenient
(4 et proprement que le plus estime paintre pourroit rapporter
(t avecques son
(t Or demande lebonholnmc, des nappes, des touailles (serviettes)
(t ouvrees ctblanches : mais on lui rapporte qu'il n'en peut point
(t v
Aujourddiui, on met sur les autels des eglises trois nappes, et
autrefois la nappe de dessus devait descendre des deux cotes jusques
a terre. Dans FEgIise grecque, qui conservait religieusement les tra-
' Les Lamentations Bourrien, H. Bande (xve sibcle).
2 Les Recherches et Antiquilez de la ville de (Jaen, par C. de Bourgucville, sieur de
Bras, 1570.
3 Les Quinze joyes de mariage (xvo sibclc), ädit. Janct, 1853, p. 77. Le muL de zouatlte
zfcmploie encore, dans lc midi de la France, pour serviette.
a Puis prens ton vaisscl (graal) et le mots
fcSllS1nllIblc.......
Et lä, en droit te serras tu
Et le cuevrc d'une touaille. n