LIBRAIRIE
a trop sentir la viande ni la grosse, car ils ne Favoient pas touehee,
a ains seulement de la fourehette.....
Les lavoirs n'avaient pas toujours l'importance de celui que nous
avons donne tig. 1 ; dans les maisons, dans les chäteaux, on_ se ser-
vait, pendant le moyen fige, de lavoirs de marbre, de terre cuite, de
pierre, de cuivre ou de plomb, munis d'un ou deux robinets avec
une cuvette au-dessous. M. Parker, dans son ouvrage sur liarchitec-
ture domestique du moyen äge, donne un de ces lavoirs du xlvesiecle.
Nous en connaissons un autre existant encore dans un des bati-
ments du palais arehiepiscopal de Narbonne, mais il est de pierre et
fait partie de la construction. Ces lavoirs prives sont toujours dis-
poses dans de petites niches pratiquees dans la muraille et souvent
decorees avec elegance. On trouve beaucoup de ces niches dansles
salles de nos anciens chztteaux; quant aux lavoirs, ordinairement de
inetal, ils ont disparu. Les petites fontaines de faience ou de cuivre
qu'on rencontre encore dans quelques vieilles maisons et dans la
plupart des auberges de province, suspendues a Pentree des salles
a manger, sont un dernier vestige de ces meubles du moyen äge.
LIBRAIRIE, s. f. On donnait ce nom, pendant le moyen age, aux
pieces qui renfermaient des meubles en forme de casiers, sur les
rayons desquels on plaeait des manuscrits, et, par extension, aux
meubles eux-memes.
Les livres, avant Pinvention de l'imprimerie, etaient fort rares et
par consequent chers : une laibliotheque qui se composait de cent
volumes etait un luxe peu commun; les abbayes, les eveches, les pa-
lais des souverains, pouvaient seuls posseder un assez grand nombre
de manuscrits pour qu'il füt necessaire de disposer des salles garnies
demeublespropresa lesrenfermer. Le lectrin avec une petite armoire,
une simple tablette disposee dans un angle de la chambre ou d'un
cabinet, laouvaient contenir toute la bibliotheque d'un particulier se
livrant a Yetude.
Presque toutes les abbayes possedaient dejzi, au xne sieele, une
bibliotheque a proximite de laquelle se trouvaient des cellules desti-
nees aux copistes. Dans les eloitres memes, il y avait un petit reduit
dans lequel on renfermait les livres laisses aux religieux pour les
lectures ordinaires pendant les heures de repos. Ce reduit, appele
arnzariolttttt, etait garni au pourtour de (Iuelques tablettes et ferme
par une porte donnant sur l'une des galeries du eloitre. A proxi-
mite des chwurs des eglises abbatiales et eathedrales, ou dans leur
enceinte meme, une grande armoire, bien fermee, contenait les