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LAVOIR
tement de la lin du xvr siecle, dont la forme differe de celle usitee
jusqu'alors : la tige verticale, destinee a empocher les büehes de
rouler sur le pave, a disparu et est remplacee par une pomme. Ces
landiers paraissent combines de facon a IIIOPHIBItFG de poser les pieds
sur les deux volutes, afin de se chaulfer plus facilement. Ils sont
ornes de rosaces de tole rivees sur le fer. La queue est de fer carre
presentant sa diagonale parallelement au sol de llatre ; un ornement
de tole deeoupee, place en B, cache le tenon de la grosse pomme;
ce tenon passe a travers la queue du ehenet aplatie, ainsi qu'on le
voit en C, et est retenu par une clavette. Le landier represente
ligure 5, et dont le profil est trace en A, provient d'une auberge de
Froissy (Cote-tfOr), et est fort petit.
ljepoque de la renaissance apporta un grand luxe dans la compo-
sition des landiers ; mais alors ils sont presque toujours de fonte de
ler eoulee sur des modeles de cire exeeutes souvent par de tres-
habiles artistes. Ils sont ornes de figures humaines, d'animaux fan-
tastiques, et le plus souvent ils etaient dores ou argentes. Ce n'est
guere qulau milieu du Xvne siecle que lion commenea en France a
fondre des landiers en cuivre. Ceux-ci ont eompletement abandonne
la forme haute et primitive, et sletcndent au contraire en largeur
devant le foyer, en se reliant meme parfois au moyen de galeries
destinees a empeclier le bois enflamme de rouler sur les parquets
qui, dans les appartements riches, remplaeaient les anciens carre-
lages de terre cuite emaillee. L'Italie, Venise et Florence fabri-
quaient des le Xvi" siecle de magnifiques landiers de bronze. Beau-
coup de palais et chateaux en possedaient dans le nord de la
France.
LAVOIR,s. m. (lavabo). Il elaitdhsage de placer, s. proximite des
refcctoires des elahlissclnenls monastiques ou des Iaalais, souvent
dans la salle elle-menue, de grands bassins de pierre, de marbre, de
cuivre ou de plomb, destines au lavement des mains avant et apres
le repas. On voit encore, dans un grand nombre de monastercs, la
place destinee a recevoir ces meubles d'un usage journalierü C'est
ordinairement une niche peu profonde, mais fort large, couronnec
par une arcature souLenue par des consoles (voy. le Diction-nuire
d'architecture, aux mots LAVABO et REFEGTOIRE). Ces lavoirs etaient
i Les ruines de l'abbaye de Beauport (Bretagne) possbdcnt encore une de ces grandes
niches, surmontcäo d'une triple arcaturc supportäc par des cuIs-de-lampe. M. Alf. Ramd
nous a fuurni un dessin de cette niche.