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LAMPESIER
belles. (c L'une dk-lles, la plus grande, dit M. de Caumont 1, remonte
(r a lT-veque lflezilon. Elle se compose de cercles d'un tres-grand
a diametre, portant des tours et des flambeaux de cuivre dore sur
a lesquels se lisent des inscriptions emaillees: la dentelle du pour-
cf tour etait d'argent. Les douze tours attachees sur les cercles de
a metal, comme dans la couronne d'Aix-la-Chapclle, logeaicnt cha-
(r cune quatre statuettes d'argent, representant des personnages
a de lltncien Testamentet les personnifieations des Vertus, ce que
a prouvent les noms qu'on lit encore sur ces tours. Au milieu des
a espaces compris entreles tours se trouvent des niches qui portent
a les noms des douze apotres, preuve qu'elles en renfermaicnt les
a statuettes. ll y aurait donc eu soixante statuettes dans les niches
a et les tours qui garnissent les cercles de cette grande couronne.
a On croit que les lampes etaient superposees aux tours. D'une
a tour a l'autre, six flambeaux portaient des cierges; il y en avait
a en tout soixante-douze. La seconde couronne de Hildesheim se
a trouve dans le choeur de la cathedrale. On la fait remonter au mi-
a lieu du x10 siecle....; mais elle est moins grande
a que celle de la nef, et les espaces compris entre
a les tours ne portaient que trois flambeaux, de if ä
a sorte qu'il n'y en avait que trente-six au lieu
(c de soixante-douze dans le pourtour. Les tours fit,
a ou niches renfermaient quarante-huit statuettes f ä
a de bronze, qui n'existent plus 2. a q
Les lampiers, couronnes ou phares, n'avaient ,
pas toujours ces dimensions eonsiderables, et il en fic
etait beaucoup qui ne portaient qu'une seule lampe: a
celles-ci sont encore plus rares que les grandes cou-
rennes, s'il est possible; leur peu d'importance les 1
afait supprimer depuis longtemps dans les eglises. f
Il nous faut avoir recours aux vignettes des ma-
nuserits, aux vitraux ou aux bas-reliefs, pour pouvoir nous rendre
compte de leur disposition et de leur forme.
Les petits lampiers a une seule lampe etaient habituellement sus-
pendus au-dessus des autels, et leur forme la plus vulgaire est celle
reproduite dans la figure 4 3. Quelquefois la lampe est plaeee au milieu
f Voyez le Rapport de M. de Caumont sur les couronnes de lumiäres de Hildesheim
(Bull. ononurm, vol. XX, p. 289).
f Voyez, dans le mümc rappqrt, un croquis de cette seconde couronne, fait sur une
gravure de M. le docteur Kratz.
3 Du bas-relief de la porte Sainte-Aune, ä Notre-Dame de Paris, X115 siäcle.