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HORLOGE
munis, du cete de la tetfr, de deux colonnettes sur les chapiteaux
desquelles allaient laosee une tringle garnie de bassins pour rece-
voir des lumieres. Les magniliques tombeaux de bronze emuille et
flore qui, dans Feglise de Villeneuvc, pres de Nantes, reconvraient les
sepullurcs des princesses Alix et Yolande de Bretagne, etaient entou-
res de chandeliers fixes propres ä recevoir des cierges. ll en etait
de meme pour les tombeaux de l'abbaye de Braisne. Les vestiges de
ces dispositions nous sont conserves dans le curieux recueil de
Gaigneres, faisant aujourdlhui partie de la bibliotheque Bodleienne
ä Oxford. (Voy. le Dictionnaire didiTühilfüClfilzfe, au mot TOMBEAU.)
HORLOGE, s. f. Nous ne parlons ici que des horloges meubles, non
des horloges fixes, comme celles qui tiennent a un monument et sont
flestinees a donner l'heure aux habitants d'une cite ou d'un quartier.
L'usage de placer des horloges dans l'interieur des appartements
n'est pas nouveau; toutefois, jusqu'au xv" siecle, ce meuble etait un
objet assez rare pour quo l'on 11816 trouvait que dans des palais, des
monasteres ou des chateaux. Dans Fantiquite et dans les premiers
temps du moyen äge, on avait deja des horloges transportahlffs dont
le mouvement etait produit par lhieoulement de l'eau (clepsydre).
En 505 ou 500, Gondebaud, possesseur du royaume de Bourgogne,
reeut de 'l'h1'vodorie, roi d'llalie, deux horloges, dontl'uue etait mue
au moyen de l'eau 1. Les statuts de l'ordre de (liteaux parlent d'hor-
loges meubles mues par des rouages et des poids. Plus tard, nous les
voyons mentionnees dans le Roman (le la Rose:
Et refait sonner ses orlogcs,
Par ses sales et par ses loges,
A roüs trop sotlvennent
De pardurable movement "l.
Nous ifessayerons pas de decrire le mecanisme de ees horloges
primitives; (zelu devait ressembler beaucoup {i ces coielcous que l'on
H dans res ue toutes les maisons de m sans (le notre
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de peintures, mais ne se composait que d ais de bois, sorte de petite
armoire au milieu de laquelle se detucliait le cadran. La sonnerie
f Hist. de Bourgogne, par dom Plancher, t. I, p
a Vers 21288 et suiv,