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FAUTEUIL
tribua, nous le croyons-autant que les traditions romaines, a con-
server le faudesteuil comme un siege d'honneur chez les grands, a
cause de la facilite avec laquelle on pouvait le transporter et le mon-
ter en tous lieux; alors on tenait a ce qu,il füt assez eleve pour do-
miner une assemblee de personnes debout. Plus tard, en conservant
la forme traditionnelle de pliant donnee au faudesteuil, ces meubles
n'etant plus sans cesse charges sur des chariots ou sur des betes de
somme, on les fit plus larges et on les posa sur une estrade, ou ils
furent accompagnes d'un escabeau, sur lequel les pieds du person-
nage s'appuyaient. a Uescabeau, dit Guillaume Durand', ou marche-
r pied (scabellttrrt) (qui accompagne le faudesteuil), designc la puis-
a sancetemporelle, qui doitetre soumiseala puissance spirituelle. a
C'est possible; mais il devient un appendice oblige des fauteuils
laiques aussi bien que des trones episcopatix des le X112 sieele.
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La figure 2 nous montre un roi assis sur un faudesteuil, avec un
large escabeau en avant? Ce siege est fort eleve, et presente cette
particularite que les deux montants de dcrriere sont beaucoup plus
hauts que ceux de devant; ce n'est plus la, par consequent, un
meuble facile a transporter. Au XIIE siecle dejä, le trone dit de Da-
gobert avait ete restaure par Suger, et de pliant etait devenu rigide,
au moyen de l'adjonction d'un dossier de bronze 3.
' Rational, lib. II, cap. x1.
3 Bible frang, manuscr. de 1294, n" 35, biblioth. du Corps lägislatif
a Voyez les Jllälanges archdol des RR Pli Martin et Cahier